Je n’ajouterai pas ici d’autres
mots à ceux que j’ai déjà écrits pour vous exprimer chaleureusement mes souhaits
de Noël et nouvel an. Tout simplement je les réitère.
Je me suis efforcé en
ces derniers jours de 2016, pour publication bientôt dans Reconquête, d’analyser
et écrire ce qui pèsera selon moi sur l’année qui s’ouvre.
Pour ce qu’il en sera de
notre France, avec les collaborateurs de ce blog, nous aurons évidemment l’occasion
de revenir sur les débats en vue des élections présidentielles et législatives.
Nous souhaitons, vous vous en doutez, que
certains programmes déjà élaborés ne soient pas définitivement figés. Et
notamment que celui de Marine Le Pen ne soit pas, comme tous les autres, aligné
sur le grand tabou totalitaire de l’intouchabilité, sans cesse martelée, de l’IVG
comme valeur fondamentale de la République.
Ainsi, ce matin, - eh
oui, sur France-Musique ! - pouvait-on entendre encore un commentateur « culturel »
émettre le souhait que la République de Malte en finisse avec l’interdiction si
rétrograde de l’avortement.
Ainsi, autant que la
shahada dans l’islam, faut-il, pour demeurer dans notre société comme un bon muezzin
culturel, à l’agrément renouvelé dans nos médias, répéter que « l’IVG, c’est
le bien, l’IVG, c’est le progrès ».
Sans doute, au rythme où
va la pression incantatoire sur le sujet, cela figurera-t-il bientôt dans le
préambule ou l’article premier de notre constitution, peut-être ainsi libellé :
« La France est une République
laïque et indivisible ayant pour valeurs fondatrices sacrées le respect absolu
de la liberté du blasphème et de la glorification de celle de l’IVG, acte
suprême d’émancipation ».
Pour ce qui est des
guerres dans le monde, j’ai développé pour Reconquête mon analyse prospective
des hypothèses de règlement du conflit syrien, ou plutôt des conflits syriens
tant les antagonismes y sont multiples.
J’y reviens sur le
danger majeur que constituerait à nouveau une tentative syrienne pour un retour
de mainmise sur le Liban par une sorte de confédération transnationale
syro-libanaise, qui regrouperait une entité syrienne constituée du pays
alaouite et d’une minorité chrétienne, et le Liban majoritairement aussi chrétien
et chiite.
Mais je suis persuadé
que Poutine, voudrait-il plaire à ses alliés de l’axe chiite (Iran, alaouites,
Hezbollah irano-libanais), ne se laissera pas entraîner dans ce bourbier. Car la
majorité vigilante des chrétiens libanais avec Samir Geagea et même des
aounistes ne l’accepterait pas, et Trump non plus qui ne se risquera pas à
laisser libre cours à l’expansion du Hezbollah par ailleurs ennemi prioritaire
d’Israël sur sa frontière nord.
Quant à la Turquie,
après avoir naguère joué comme l’Arabie saoudite la carte du soutien à l’État
islamique, elle a été obligée de ne pas poursuivre indéfiniment ce trouble jeu.
Alors, « Daesh », comme un cobra réchauffé dans les mains d’Erdogan, n’en
finit plus de les mordre. Or la Turquie, avec sa forte minorité kurde toujours
plus ou moins en révolte ou en insurrection armée avec le PKK, cette Turquie de
gouvernement dit « islamiste modéré », est de plus en plus une
dictature féroce après l’étrange tentative de coup d’État qu’aurait concoctée les
anciens amis d’Erdogan de la puissante secte, islamiste aussi, de Güllen.
Les plus ignorants
devraient tout de même mesurer aux nouvelles de ses conflits internes
islamo-islamistes combien la Turquie ottomane n’est pas l'Europe ! Comme n’ont
cessé de vouloir le faire croire les fanatiques d’une grande Europe marchande
et multiculturelle de la Laponie aux frontières irako-syriennes.
PS : Courent sur la
toile des propos qu’aurait tenus Louis Aliot : « les catholiques, qu’ils s’occupent de remplir leurs églises, ce qui n’est
pas gagné, et qu’ils laissent les partis gérer les affaires publiques ! ».
On ose espérer qu’il
démentira ou rectifiera.
Peut-il y avoir en effet
position plus révélatrice d’un mépris discriminatoire de style néo-sans-culotte
que cette phrase indigente ? Comme si les catholiques n’avaient pas aussi
le droit d’agir et de se prononcer en matière politique et notamment sur le
bien commun des Français.
Je ne sais si ces mots
font allusion aux positions des catholiques sur l’avortement mais si tel est le
cas, il faut rappeler à Louis Aliot que la défense du respect de la vie
innocente n’est pas spécifique aux catholiques. Non seulement c’est aussi la
position de tous les hommes, juifs ou chrétiens attachés au Décalogue mais c’est
aussi celle de bien des incroyants tout simplement défenseurs de l’écologie
humaine et de la morale naturelle, c’est celle de médecins athées que nous connaissons
bien, simplement fidèles au serment d’Hippocrate.
Mais sur cette question,
on peut hélas constater que certains catholiques de l’appareil du Front
National, bien obéissants, tiennent exactement les mêmes propos schizophrènes... que François Fillon ! Entre leur opinion "personnelle" et leur position publique. Il faut leur
souhaiter le retour à la cohérence et au courage.