lundi 2 janvier 2017

Chers lecteurs de ce blog,




Je n’ajouterai pas ici d’autres mots à ceux que j’ai déjà écrits pour vous exprimer chaleureusement mes souhaits de Noël et nouvel an. Tout simplement je les réitère.

Je me suis efforcé en ces derniers jours de 2016, pour publication bientôt dans Reconquête, d’analyser et écrire ce qui pèsera selon moi sur l’année qui s’ouvre.

Pour ce qu’il en sera de notre France, avec les collaborateurs de ce blog, nous aurons évidemment l’occasion de revenir sur les débats en vue des élections présidentielles et législatives. Nous souhaitons, vous vous en doutez, que  certains programmes déjà élaborés ne soient pas définitivement figés. Et notamment que celui de Marine Le Pen ne soit pas, comme tous les autres, aligné sur le grand tabou totalitaire de l’intouchabilité, sans cesse martelée, de l’IVG comme valeur fondamentale de la République.

Ainsi, ce matin, - eh oui, sur France-Musique ! - pouvait-on entendre encore un commentateur « culturel » émettre le souhait que la République de Malte en finisse avec l’interdiction si rétrograde de l’avortement.

Ainsi, autant que la shahada dans l’islam, faut-il, pour demeurer dans notre société comme un bon muezzin culturel, à l’agrément renouvelé dans nos médias, répéter que « l’IVG, c’est le bien, l’IVG, c’est le progrès ». 

Sans doute, au rythme où va la pression incantatoire sur le sujet, cela figurera-t-il bientôt dans le préambule ou l’article premier de notre constitution, peut-être ainsi libellé : « La France est une République laïque et indivisible ayant pour valeurs fondatrices sacrées le respect absolu de la liberté du blasphème et de la glorification de celle de l’IVG, acte suprême d’émancipation ».

Pour ce qui est des guerres dans le monde, j’ai développé pour Reconquête mon analyse prospective des hypothèses de règlement du conflit syrien, ou plutôt des conflits syriens tant les antagonismes y sont multiples. 

J’y reviens sur le danger majeur que constituerait à nouveau une tentative syrienne pour un retour de mainmise sur le Liban par une sorte de confédération transnationale syro-libanaise, qui regrouperait une entité syrienne constituée du pays alaouite et d’une minorité chrétienne, et le Liban majoritairement aussi chrétien et chiite.

Mais je suis persuadé que Poutine, voudrait-il plaire à ses alliés de l’axe chiite (Iran, alaouites, Hezbollah irano-libanais), ne se laissera pas entraîner dans ce bourbier. Car la majorité vigilante des chrétiens libanais avec Samir Geagea et même des aounistes ne l’accepterait pas, et Trump non plus qui ne se risquera pas à laisser libre cours à l’expansion du Hezbollah par ailleurs ennemi prioritaire d’Israël sur sa frontière nord.

Quant à la Turquie, après avoir naguère joué comme l’Arabie saoudite la carte du soutien à l’État islamique, elle a été obligée de ne pas poursuivre indéfiniment ce trouble jeu. Alors, « Daesh », comme un cobra réchauffé dans les mains d’Erdogan, n’en finit plus de les mordre. Or la Turquie, avec sa forte minorité kurde toujours plus ou moins en révolte ou en insurrection armée avec le PKK, cette Turquie de gouvernement dit « islamiste modéré », est de plus en plus une dictature féroce après l’étrange tentative de coup d’État qu’aurait concoctée les anciens amis d’Erdogan de la puissante secte, islamiste aussi, de Güllen.

Les plus ignorants devraient tout de même mesurer aux nouvelles de ses conflits internes islamo-islamistes combien la Turquie ottomane n’est pas l'Europe ! Comme n’ont cessé de vouloir le faire croire les fanatiques d’une grande Europe marchande et multiculturelle de la Laponie aux frontières irako-syriennes. 

PS : Courent sur la toile des propos qu’aurait tenus Louis Aliot : « les catholiques, qu’ils s’occupent de remplir leurs églises, ce qui n’est pas gagné, et qu’ils laissent les partis gérer les affaires publiques ! ». 

On ose espérer qu’il démentira ou rectifiera.

Peut-il y avoir en effet position plus révélatrice d’un mépris discriminatoire de style néo-sans-culotte que cette phrase indigente ? Comme si les catholiques n’avaient pas aussi le droit d’agir et de se prononcer en matière politique et notamment sur le bien commun des Français.

Je ne sais si ces mots font allusion aux positions des catholiques sur l’avortement mais si tel est le cas, il faut rappeler à Louis Aliot que la défense du respect de la vie innocente n’est pas spécifique aux catholiques. Non seulement c’est aussi la position de tous les hommes, juifs ou chrétiens attachés au Décalogue mais c’est aussi celle de bien des incroyants tout simplement défenseurs de l’écologie humaine et de la morale naturelle, c’est celle de médecins athées que nous connaissons bien, simplement fidèles au serment d’Hippocrate. 

Mais sur cette question, on peut hélas constater que certains catholiques de l’appareil du Front National, bien obéissants, tiennent exactement les mêmes propos schizophrènes... que François Fillon ! Entre leur opinion "personnelle" et leur position publique. Il faut leur souhaiter le retour à la cohérence et au courage.