La doctrine catholique
de l’infaillibilité pontificale (sur des proclamations dogmatiques peu
fréquentes) est tout le contraire d’une exigence d’adhésion inconditionnelle à
n’importe quels propos du pape.
Trop peu le savent, même
parmi les catholiques.
Et de surcroît, le pape
François, dans ses critiques féroces de la Curie, nous a invités à n’être ni
des courtisans ni des approbateurs systématiques. Aussi, à plusieurs reprises
hélas, nous n’avons pu que manifester notre étonnement ou notre refus devant
certains de ses propos politiques ou sur l’islam dont on peut pour le moins penser
avec le philosophe Rémi Brague, et d’autres éminents penseurs, qu’il n’y connaît
pas grand-chose.
En revanche, lorsque
sortant de l’ambiguïté de propos aériens circonstanciels il martèle, comme à
Tbilissi, pour dénoncer la « théorie du genre » qu’ « il y a aujourd’hui une guerre mondiale
pour détruire le mariage », on ne peut que s’en réjouir, parce que
tout un faisceau de faits converge pour attester cela.
Et lorsque l’on entend
dame Najat Vallaud-Belkacem vitupérer comme une vipère, ou comme un naja
projetant son venin, contre le pape en invoquant l’influence des intégristes de la fondation Lejeune et
autres (sic !) alors, oui, on fait bloc avec le pape catholique.