C’est
à Nice, la veille de la conférence que j’y ai donnée que j’ai lu dans
Nice-Matin l’important et intéressant entretien accordé à Jean-Frédéric
Poisson. J’ai exprimé le lendemain dans mon discours mon total soutien à ce
dernier dans l’affaire de l’indignation médiatique et politicienne suscitée
contre lui, sur le prétexte de sa dernière réponse à une question sur les
élections américaines portant sur le lien d’Hillary Clinton avec le
« lobby sioniste » américain.
Or
ceci ne constituait en rien une mauvaise queue de poisson antisémite ! Il
faut toute la perversion idéologique d’une Nathalie Kosciusko-Morizet, tête de
linotte de pseudo-droite mais véritable archéo-gauchiste pour l’interpréter
ainsi !
À
ce tarif-là, il faudrait aussi traiter d’antisémites les professeurs Stephen
Walt et John Mearsheimer, auteurs américains traduits en de multiples langues
et faisant autorité dans toutes les universités et institutions de Sciences
Politiques, et notamment à Paris, auteurs de « Le lobby pro-israélien et
la politique étrangère américaine » (ed. de la Découverte) !
Je
suis d’autant plus à l’aise pour défendre sur ce point Jean-Frédéric Poisson
que je suis depuis des mois sans cesse injurié par Henry de Lesquen, le
président de Radio-Courtoisie, raciste fanatique et antisémite obsessionnel, me
taxant d’être aux ordres de la LICRA et de l’État d’Israël ! Monsieur de
Lesquen a ainsi misérablement rejoint toute une faune de même acabit psychiatrique,
avec un certain docteur Ploncard me traitant haineusement depuis des années
tantôt de « marrane », tantôt de suppôt des juifs pour avoir
écrit mon livre : « Histoire des Juifs d’Abraham à nos jours »,
préfacé par ma grande amie Judith Cabaud, israélite américaine naturalisée
française et convertie au catholicisme dans l’épanouissement de ses racines
juives.
Je
me réjouis de ce que Jean-Frédéric Poisson, qui a la chance d’être plus jeune
que moi, défende les valeurs essentielles du respect de la vie innocente, de la
patrie et de la préservation du travail pour lesquelles mes amis et moi n’avons
depuis longtemps cessé d’œuvrer.
Sur
certains points, comme la question de l’islam, je constate bien sûr des
différences et même des divergences. Tout aussi attaché que lui à la justice
sociale, pour laquelle j’ai jadis concrètement œuvré comme « DRH » et
conseiller dans les plus grandes entreprises de ma région, je n’approuve pas sa
défense des « 35 h », qui n’est pas selon moi une bonne base de durée
hebdomadaire du travail.
Mais
par-delà les différences et les divergences j’affirme que traiter J. F. Poisson
d’antisémite et vouloir le condamner à la mort politique, comme le font NKM et
quelques autres, c’est tout simplement agir selon cette intolérable police stalinienne
de la pensée que dénonçait en son temps,
après avoir rompu avec le communisme, la grande journaliste juive Annie Kriegel
que nous admirions tant.
Pire
encore, imputer comme étant de nature antisémite la seule mention d’un lobby
sioniste revient odieusement à fournir précisément des armes aux dialecticiens
de la haine antisémite dénonçant une inquisition sur la question.
Le cercle d’Amitié Française Juive et Chrétienne et
l’Institut du Pays Libre défendent la liberté d’expression de Jean-Frédéric
Poisson contre les vociférateurs pseudo-républicains du néo-totalitarisme.