Dimanche 16 octobre, des dizaines de milliers de Français
étaient de retour sur les pavés parisiens pour reprendre la « lutte de
rue » pour la défense de la famille, plus spécialement contre la GPA et la
PMA, mais toujours avec la ferme intention de peser sur le personnel politique
de droite pour parvenir un jour à l’abrogation de l’infâme loi Taubira. On
oubliera les estimations grotesques de la Préfecture de Police, car ce sont
nettement plus de 100 000 personnes qui ont défilé de la Place Dauphine au
Trocadéro. On a retrouvé avec plaisir ces foules d’hommes, de femmes et
d’enfants, cette « France bien
élevée » qui s’est soulevée dans le mouvement le plus massif et le
plus durable depuis les manifestations pour l’école libre en 1984, et qui
n’avait pas occupé les rues de la capitale depuis deux ans exactement. On
pouvait craindre une faible mobilisation après une si longue période sans grand
rassemblement organisé par La Manif pour Tous. Il n’en fut rien, et ce fut avec
une grande satisfaction que nous constations, les uns et les autres, que le potentiel de mobilisation n’avait pas
faibli, ce qui est fortement encourageant. On peut féliciter chaudement
Ludovine de la Rochère, présidente du mouvement, et tous les organisateurs et
bénévoles qui ont rendu possible un déroulement sans accroc majeur et avec des
moyens logistiques à l’américaine (écrans géants, sonorisation impeccable,
etc.).
L’enjeu est en effet de taille, et la stratégie de la Manif
pour Tous, être une force de pression à même d’infléchir les conduites des
hommes politiques, a fortiori en
cette période de primaires du parti Les Républicains, impliquait de recommencer
un cycle de mobilisation et de démonstration de force. La manifestation d’hier
a d’ailleurs permis d’évaluer l’impact immédiat sur le personnel
politique : les écharpes tricolores étaient nombreuses et visibles au sein
du cortège, et les personnalités qui se sont succédé à la tribune prouvent
amplement que la thématique de la famille est centrale dans le débat politique
et que le courant qu’incarne la Manif pour Tous n’a pas été snobé ou ringardisé depuis deux ans, ce qui est déjà bon signe.
Jean-Frédéric Poisson fut le seul candidat à la primaire à manifester, et le
seul à proposer l’abrogation pure et simple de la loi scélérate. Il cotoyait
des personnalités aussi diverses que Nicolas Dupont-Aignan, Robert Ménard,
Bruneau Retailleau, Henri Guaino, Jean-Christophe Fromentin, Karim Ouchikh,
Louis Aliot, Gilbert Collard et Marion Maréchal-Le Pen. Par rapport aux
précédentes manifestations, c’est un point positif à mettre au crédit des
organisateurs que d’avoir permis l’expression à la tribune de l’ensemble des
sensibilités politiques présentes. Enfin ! La foule a donc pu entendre les
représentants des Républicains (Valérie Boyer, relayant le soutien de François
Fillon mais ne pouvant échapper aux réactions peu enthousiastes, pour rester
courtois, de l’auditoire, puisque Fillon est partisan d’une réécriture de la
loi quant à la filiation, et non de son abrogation), du Parti Chrétien
Démocrate en la personne de Xavier Lemoine, dont le discours profond fut
particulièrement apprécié, de Debout la République, du SIEL et du Front
National, pour la première fois, avec l’intervention de Marion Maréchal-Le Pen
qui fut largement première à l’applaudimètre et à l’enthousiasme du public. En
effet, et les discussions avec les participants ne font que confirmer une
tendance lourde parmi les Français de tradition chrétienne, nombreux sont ceux
à croire en sa sincérité, au service de laquelle elle déploie un réel talent
politique et oratoire. Certains, plus pressés, aimeraient bien qu’elle prenne
une place plus importante au sein de son parti, voyant en elle le successeur
désigné de Marine Le Pen, peut-être à même de remettre le Front sur ses rails
de défense de la vie, de la famille et de la morale naturelle. Les autres
interventions étaient énergiques et parfois passionnantes, ainsi celle de
Tugdual Derville, et de Ludovine de la Rochère.
Les militants de l’AGRIF, eux, étaient affairés au tractage
en fin de manifestation, distribuant par poignées des numéros de la Griffe pour
faire connaître notre association : des milliers de numéros offerts,
accueillis avec beaucoup de curiosité bienveillante, de nombreux sympathisants
et adhérents croisés, l’ambiance très familiale, très française de ce
rassemblement se prêtant à des échanges et à des encouragements qui font
toujours chaud au cœur.
Notons pour finir deux petits faits très révélateurs de
l’esprit de l’ennemi: d’une part, les inévitables Femen, qui comparaissaient en
appel, sur plainte de l'AGRIF, jeudi dernier pour « injure raciale contre les chrétiens », ont
réitéré leur raid d’hystériques dépoitraillées et ont été promptement dégagées
par la police, quatre d’entre elles seraient déjà convoquées au tribunal pour
exhibition sexuelle. D’autre part, Ian Brossat, communiste adjoint au maire de
Paris en charge du logement (de migrants) et de l’hébergement (de clandestins)
a déclaré sur son compte Twitter « la
lie de la société s’est donné rdv à Paris », très en phase avec les
deux douzaines de punks à chiens et autres antifas
crasseux qui contre-manifestaient dans le vide à quelques pas de l’esplanade du
Tocadéro. On lui souhaite un procès en injure publique.
Courage à tous, on finira pour les avoir !
Pierre Henri