mardi 14 juin 2016

Barbarie islamique à Orlando et Magnanville : les mêmes causes génèrent les mêmes effets

            Chaque massacre, chaque attentat commis par un fanatique islamiste, affidé de l’Etat Islamique ou d’Al Quaïda, est une répétition sinistre des mêmes constats : Omar Mateen, auteur de la fusillade dans une boîte de nuit homosexuelle d’Orlando, est un Afghan né aux Etats-Unis en 1986 ; Larossi Abballa, ayant égorgé un couple de policier à leur domicile de Magnanville, dans les Yvelines, devant leur enfant de trois ans, est un Marocain né en France en 1991. Si aucun lien direct entre Mateen et l’Etat Islamique, qui s’est empressé de revendiquer la tuerie, n’a pour le moment pu être prouvé, Abballa a quant à lui déjà été condamné en 2013 pour sa participation à une filière djihadiste. Certains média s’empressent déjà, par réflexe conditionné, de mettre en avant les « loups solitaires autoradicalisés ». On aura vérifié, ne serait-ce qu’avec Mohammed Merah, la pertinence d’un tel diagnostic. Et quand bien même le djihadiste serait passé à l’acte en suivant les incitations d’islamistes par écrans interposés, qu’est-ce que cela peut bien changer au problème ? Dans sa revendication diffusée à une centaine de contacts en direct sur Facebook, Abballa dit avoir agi en suivant l’injonction d’Abu Bakr Al Baghdadi, émir de l’Etat Islamique, appelant à « tuer les mécréants chez eux, avec leur famille ». Il lui suffisait donc d’obéir, à lui d’improviser les modalités. Répétition du même scénario que dans des dizaines d’autres cas, ce que les gens ignorants du fonctionnement d’une franchise terroriste comme l’EI ou Al Quaïda, et plus profondement ignorant du fonctionnement de l’oumma, ont visiblement beaucoup de difficulté à comprendre.

            La continuité dans l’horreur islamiste ne peut qu’une fois encore soulever le cœur : comme en Irak et en Syrie, comme en Somalie et au Nigéria, comme pendant le génocide des Arméniens, hallucinant d’abominations sadiques, comme, à l’origine, pendant les égorgements massifs ordonnés par le prophète Mahomet (ainsi l’extermination de la tribu juive des Banu Qourayza, les hommes décapités, les femmes et enfants réduits en esclavage), les djihadistes tuent civils comme militaires, hommes, femmes et enfants, avec, quand ils le peuvent, un luxe de barbarie. L’enfant du couple de policiers est miraculeusement rescapé : ses parents ont été égorgés sous ses yeux, son traumatisme est définitif et irréparable. Indirectement, il est l’une des victimes de l’aveuglement criminel de nos dirigeants. Aveuglement quant aux conséquences de l’immigration massive et de l’abandon de toute volonté, de part et d’autre, d’assimilation et d’intégration, quant à la réalité du phénomène islamique, quant à la nature de la révolte en Syrie à son commencement, quant à l’ampleur de la réislamisation de bon nombre de musulmans en France et en Europe, et de la progression en conséquence de l’islamisme radical et de ses manifestations terroristes.

            Seule une liberté intégrale de critique du phénomène islamique, comme projet politico-religieux, soucieux de distinguer les croyants en tant que personnes et l’idéologie, peut permettre d’espérer les changements politiques nécessaires, à commencer par la désignation de l’ennemi islamiste en tant que tel, ennemi que Barack Obama évite soigneusement de nommer dans ses déclarations suite à la fusillade d’Orlando, et par les procédures adaptées quant aux individus condamnés pour terrorisme ou de retour de Syrie, et autres. Ce ne sont que deux mesures d’urgence parmi toutes celles que nos gouvernements ne veulent ou ne peuvent pas prendre. C’est dire si le péril est grand.

Pierre Henri