samedi 7 mai 2016

Sadiq à Londres : l’Europe masochiste

Voici donc, pour la première fois depuis les déferlements musulmans et ottomans sur l’Europe du sud, un maire musulman, Sadiq Khan, à la tête d’une grande capitale européenne, et pas la moindre : Londres !
On ne l’a pas imposé lui comme jadis quelque émir gouvernant après la conquête par les siens, Cordoue, Barcelone ou  Belgrade.
Non, Sadiq a été démocratiquement élu, certes grâce au gros paquet de voix du Londonistan, depuis longtemps sans cesse migratoirement grossissant, mais aussi par les Londoniens de différentes origines ethniques et religieuses.
Depuis belle lurette en effet les Anglais de vieille origine anglo-saxonne ne sont plus guère de foi chrétienne.
L’Anglicanisme n’y sert plus depuis longtemps que de religion d’apparat pour les cérémonies royales. Ceci ne durera que tant que le monarque ne sera pas converti à l’islam, ce qui ne saurait tarder.
Et d’ailleurs, pensent les anglais cultivés, si Henri VIII avait été musulman il n’aurait pas eu besoin de faire décapiter ses épouses successivement gênantes. L’institution de la polygamie lui eut épargné cela.
Quant au petit reste des catholiques, le pape de Rome n’est pas aujourd’hui du genre à les dissuader de ne pas vouloir être gouvernés par des musulmans. On n’est plus au siècle de Saint Pie V que Diable !
A la vérité, on vient de vérifier une nouvelle fois combien s’avère sans cesse plus juste la formule sur l’avancée de l’oumma en Europe de notre ami catholique Mohamed Christophe Bilek, musulman converti : plus l’islam « mains rouges » tue, plus progresse en contrepoint l’islam « patte blanche ». C’est sans doute certes l’effet de la propagande massive de l’idéologie appelée « antiracisme ». Mais n’est-ce-pas aussi du fait du masochisme général de populations aspirant à être dominées ?
Alors, sur ce masochisme, un Sadiq peut progresser. Sans jamais se soucier du sort fait aux chrétiens par la majorité de son peuple pakistanais dont il n’a pas abandonné la religion ; si l’on peut appeler ainsi l’islam.
L’avocat travailliste Sadiq, quoiqu’anglo-pakistanais, internationaliste ne s’est jamais préoccupé du sort d’Asia Bibi.
Quoiqu’il en soit, l’élection de Sadiq n’est ni pour déplaire à dame Angela Merkel ni au madré François (« un poco furbo » confiait-il avec délectation après son élection dans un premier de ces innombrables entretiens de presse dont il est si gourmand)
Et le gag, c’est qu’il a reçu ce vendredi dernier le prix… Charlemagne.
On ne fera pas l’injure aux lecteurs de ces lignes de leur rappeler en quoi Charlemagne ne fut pas exactement un apôtre du dialogue islamo-chrétien…
Toujours est-il que ce sont Jean-Claude Juncker, le président de la commission européenne et Martin Schultz, celui du Parlement européen, qui ont remis le prix à François. Pas très soucieux pourtant, ces deux-là, des valeurs du Décalogue ! Mais il y avait aussi avec eux tout le gratin de l’eurocratie et au premier rang bien sûr, celle de l’impériale Angela, énamourée comme une dame de bonnes œuvres.
Tout ce petit monde n’était pas inquiet. Ils savaient que François, qui parle admirablement l’euro-langue politiquement correcte, ne les entretiendrait ni de vieilles considérations sur la chrétienté ni des archaïques commandements de la morale judéo-chrétienne du Décalogue. François s’épanouit en effet surtout dans la politique mais aussi dans ce qu’il désigne comme « la religion ». Sans préciser jamais de laquelle il s’agit  puisqu’il évoque notamment les textes « de paix et de tolérance » que sont « les livres sacrés de l’islam ».
Et d’ailleurs, ne sont-ce-pas que des musulmans, pas un seul chrétien, qu’il a ramenés avec lui de Lesbos ? N’était-ce pas là un geste emblématique de son habileté dans la Praxis, ce mot appartenant exclusivement jusqu’ici au vocabulaire marxiste qu’il a introduit dans sa dernière exhortation apostolique post-synodale, « Amoris laetitia » ?
Cependant, il en est un qui se réjouit de tout cela, c’est le néo-calife Erdogan.
Devant lui, Angela, est fascinée, elle accomplit tous ses désirs politiques, voulant toujours plus ouvrir l’Europe au rush ottoman. Elle condamne même les journalistes de son pays qui ne sont pas gentils avec lui.
François, le pape des catholiques, approuve Angela. Il l’appuie en « posant des actes », -comme on dit dans la langue sermonale – admirables d’islamophilie.
Et voici que le maire de Londres est comme ceux d’Ankara et d’Istanbul : musulman !
Erdogan n’a même plus à redire sans cesse : «  Les minarets sont nos baïonnettes, les coupoles nos casques, les mosquées nos casernes. »
En Europe, l’occidentale du moins, l’islam rentre comme dans du beurre.
Lui, Tayyip, il peut tout se permettre :
laisser assassiner les derniers misérables religieux chrétiens osant venir profaner la terre ottomane, enfin justement épurée de ses pollueurs séculaires, Arméniens, Assyro-chaldéens, Grecs et autres.
- aider l’Etat islamique, laisser passer tous les terroristes voulant le rejoindre, lui achetant le pétrole conquis et lui vendant les armes ; faisant ensuite semblant de le combattre.
- museler toute opposition, emprisonner les politiques, les militaires et les journalistes pas assez soumis.
Erdogan aurait bien tort de ne pas jouir de sa puissance incontestée ? La démocratie, les droits de l’homme, c’était à Franco et à Pinochet qu’on faisait jadis le reproche de ne pas les respecter.
Lui gouverne selon la démocratie « à la turque », selon les droits de l’homme « à la turque ». Pouvant tout se permettre.
Bientôt, du Bosphore à la Tamise, nul ne s’avisera plus de trouver que l’islam ne serait pas beau, que l’islam il ne serait pas gentil ?
Et d’ailleurs, certains à Bruxelles et à Rome, n’imaginent-t-ils pas déjà une très symbolique et émouvante réunion à Molenbeek à l’issue de laquelle, se tenant la main, Sadiq, Angela, François (ayant, comme il sait souvent le faire, glissé par discrétion pluraliste, sous sa ceinture, sa croix pectorale), et Erdogan esquisseraient, en lançant alternativement un pied en avant, la danse traditionnelle en l’honneur du Miséricordieux, en psalmodiant la shahâda (ashadu an lâ ilâha illa J illâh). Ils témoigneraient ainsi de ce qu’ils ont bien le même Dieu.