C’est
avec une inquiétude certaine que l’on constate la mise en acte et l’efficacité
du pouvoir de nuisance de la CGT, dont le secrétaire général, Philippe
Martinez, joue les jusqu’au-boutistes pour obtenir le retrait intégral du
projet de loi travail dit loi El Khomri. En moins d’une semaine, nous avons vu
succéder aux manifestations les grèves dans les secteurs clefs de l’énergie –
les huit raffineries pétrolières dont deux sont à présent censément débloquées,
et maintenant la totalité des dix-neuf centrales nucléaires - et des transports
(aériens, ferroviaires, urbains) et ce jeudi les cortèges de syndicats défilent
à nouveau à Paris et dans certaines villes de province, avec les habituels vandales
antifa (au sujet desquels l’étonnante
mansuétude de la justice ne laisse pas de choquer), barrages filtrants et
autres monceaux de pneus brûlés, polluante dégradation à laquelle
l’archéo-bolcho Martinez s’est prêté dernièrement sous l’œil des caméras.
Nous
aurons aussi vu cette même CGT user des méthodes staliniennes dont elle avait
le fréquent usage dans les années 1944-1947 : voulant imposer aux grands
quotidiens français la présence d’un tract de la CGT au sein de leurs pages, et
s’étant heurté à un refus général (sauf l’Humanité, cela va de soi), Martinez,
via le syndicat du livre, vieux repaire de communistes patentés, a donc
empêché, interdit serait un terme plus exact, la parution aujourd’hui de ces
quotidiens. C’est tout le sel de la conception communiste de la démocratie, ne varietur depuis le duo de traîtres
Thorez et Duclos et depuis leurs maîtres à penser Staline et Lénine.
Offuscation générale dans les rangs de la presse et chez certains hommes
politiques. Et alors ? grommelle Martinez dans sa moustache de Dupont du
GPU, la lutte des classes est au-dessus de cela !
Nous
aurons surtout vu comment la catastrophe politique que fut l’emprise du PCF à
partir de 1944 gangrène jusqu’à nos jours le fonctionnement d’une partie de la
vie politique et sociale, à commencer par la définition légale du syndicat et
de sa représentativité. Ainsi, placés dans des bastions stratégiques, encore
une fois énergie et transports, les syndicats d’extrême-gauche, la CGT en tête,
sont capables de tirer notre pays vers la paralysie en quelques jours
seulement : pénurie progressive d’essence, blocages, menaces sur la
fourniture d’électricité. On imagine mal les conséquences concrètes pour le
pays réel que ces extrémistes cégétistes pensent incarner, en plein délire du
Grand Soir : heures perdues, impossibilités de travailler, l’économie
réelle souffre, et elle souffrira à mesure que les grandes entreprises
françaises et étrangères préfèreront aller voir ailleurs si Martinez y est ou
pas. Aux pompes à essence, l’ambiance entre automobilistes est tendue, voire
agressive. On ne fraternise pas en chantant l’Internationale le long des cuves
de sans plomb, on serait plutôt à en
venir aux mains avec les resquilleurs. C’est le fruit de méthodes purement
terroristes au service d’une idéologie en dehors de toute réalité.
Exaspérés,
pressurés dans leur vie quotidienne, par la baisse régulière du niveau de vie,
l’instabilité de l’emploi, la difficulté d’être petit patron ou salarié en CDD
précaire, l’incertitude quant à la possibilité de préserver son patrimoine sans
le voir dévalué ou spolié, la plupart des Français, des classes moyennes ou
pauvres, du milieu rural largement abandonné ou du monde périurbain que décrit
si bien le sociologue Christophe Guilluy, n’ont aucune envie de voir s’ajouter
à tout cela l’incurie d’un gouvernement de malfaisants et d’incapables, les exactions scandaleuses et les diktats
d’une bande de dinosaures communistes décidés à nuire, debout ou pas.
Pierre
Henri