vendredi 8 avril 2016

Mon blog de fin de semaine

Comme vous avez pu le constater, je tiens à peu près mon engagement à écrire ce blog deux fois par semaine, une fois au début , le lundi ou le mardi au plus tard, une fois en fin, le vendredi.
Voici donc mes réactions sur différents points.

La gifle néerlandaise à l’eurocratie retentira-t-elle jusqu’à Ankara ?
Gifle retentissante en effet que celle donnée aux eurocrates par 64 % des électeurs néerlandais votant non à l’accord politico-commercial avec l’Ukraine, ce qui normalement devrait entraîner l’invalidation d’un traité négocié à 28 puisque signé par 27. Mais comme il n’y a pas de normalité européenne, François Hollande avec Angela Merkel à ses côtés, annonçait que l’accord serait néanmoins appliqué.
Scrogneugneu, il ne faudrait tout de même pas que des peuples de l’Union Européenne prennent la fâcheuse habitude de ne pas vouloir ce que veulent les chefs d’État !
Mais le pire pour Angela, François et les autres, c’est qu’une pareille consultation populaire pourrait empêcher un semblable accord UE-Turquie si l’UE persistait à vouloir l’assortir de la mesure imposée par Erdogan et acceptée par Angela et les autres : la levée des visas pour les Turcs voulant se déplacer, et s’implanter toujours plus en Europe ! Or ces Turcs  ne sont pas seulement 80 millions comme on le lit mais potentiellement beaucoup plus puisque la Turquie accorde généreusement sa nationalité à tous les ressortissants des peuples turcophones de l’Asie Centrale.
Ainsi, avec la complicité « collabo » d’Angela, de François et des autres, la turquification de l’Europe se poursuivrait allègrement.
Dieu merci, il y a désormais des peuples européens pour ne pas accepter la grande trahison de la tsunamigration. On peut faire confiance notamment à Victor Orban pour organiser le référendum qu’il faut pour que le peuple hongrois puisse à son tour dire non. Et de même sans doute en Pologne.

Vive le Haut Karabah arménien !
À propos de Turquie, cette espèce de bachi-bouzouk d’Erdogan qui veut se faire calife, a annoncé son soutien à l’Azerbaïdjan qui tente de reconquérir avec des forces largement supérieures le territoire du Haut Karabah.
Celui-ci fut jadis ignominieusement rattaché à ce pays musulman bien qu’entièrement peuplé d’Arméniens ne voulant plus supporter la dhimmitude imposée par les Azéris.
Il va de soi que notre sympathie va aux courageux Arméniens du Haut Karabah.

Cette extraordinaire guerre que nous menons : sans dire quel est l’ennemi !
Dans un excellent article à paraître dans le prochain numéro de Reconquête, Louis Chagnon développe avec beaucoup d’esprit l’observation selon laquelle nos dirigeants politiques désignent le moyen utilisé par l’ennemi pour ne pas avoir à transgresser le politiquement correct imposant, coûte que coûte, de ne pas utiliser le mot d’Islam.  
Alors, on nous dit que l’on fait la guerre au… « terrorisme ». comme si le « terrorisme » était un pays ennemi, un envahisseur de peuples européens et autres comme jadis l’URSS ou l’Allemagne nazie. Or, le terrorisme n’est pas autre chose qu’un moyen utilisé par une multitude de causes idéologico-religieuses, idéologiques ou nationales.  On nous dira bientôt que l’on fait la guerre à la kalachnikov ou à l’explosif, aux virus, ou aux rayons.
Un peu de progrès tout de même : certains se risquent enfin à observer que l’ennemi, c’est l’islam « salafiste » ou encore « wahhabite » (c’est la même chose, le second n’étant qu’une variante du salafisme développée par le maître idéologique del Arabie Saoudite, Ibn Wahhad).
Et comme cet islam-là, ou ses mouvements apparentés ou semblables, c’est largement plus de la moitié de l’islam arabe ou indien, on voit bien que bien au-delà de « l’État islamique », c’est l’islam intégral sinon dans tous ses états mais dans bien de ses États qu’il faut considérer comme l’ennemi.
L’ennemi, ce n’est pas le char d’assaut, c’est la charia !

Mes conférences à Lyon.
J’ai passé deux très belles journées de début de semaine à Lyon. Le recteur de la paroisse Saint-Georges, qui organise régulièrement des conférences pour ses fidèles, m’avait invité à venir parler le lundi soir de la franc-maçonnerie pour ses groupes de jeunes paroissiens et le lendemain des combats de l’AGRIF face au nihilisme du pseudo « antiracisme ».
Local trop exigu le premier soir pour les dizaines de jeunes qui s’y pressaient, étudiants ou salariés dans différentes branches. Sujet immense que j’ai traité dans mon livre « Vérités sur la franc-maçonnerie » et que j’ai abordé de même ce soir-là dans une double perspective :
-         D’une part, celle de mon hostilité bien réfléchie au phénomène de la franc-maçonnerie dévoyée et pervertie, la franc-maçonnerie « spéculative » en rupture avec l’ancienne maçonnerie « opérative » fondamentalement chrétienne.
-         De l’autre, celle de l’esprit de vérité, donc de respect de la réalité et des nuances qu’il faut s’efforcer de conserver en tous domaines. Pour faire bref, je combats principalement la franc-maçonnerie pour son anti-dogmatisme si… dogmatique et surtout pour ce qu’elle constitue partout ou presque des hiérarchies parallèles dont le principe même (pouvoir non assorti de responsabilité) est nocif. Ensuite il y a évidemment différents niveaux de perversion dans « l’ordre maçonnique » selon les grades et les loges et ses domaines d’influence.
La réunion, amicale et fervente, avec pléthore de questions judicieuses s’est terminée très tard…
Le lendemain, après avoir longuement retrouvé les traboules du vieux Lyon et une exceptionnelle librairie de livres anciens, conférence le soir devant un public non moins sympathique mais d’âges plus variés. J’y ai notamment traité du dernier bouquin d’Houria Bouteldja où cette dernière se révèle finalement très réactionnaire et conservatrice mais à la mode islamo-conquérante. Je lui ai lancé via nos avocats respectifs un défi pour débattre contradictoirement avec moi.
Pour l’heure, elle m’a fait savoir qu’elle attendait… l’autorisation de son mari. Ce n’est pas avec Caroline Fourest que je peux m’attendre à pareille réponse.

«La joie de l’amour ».
C’est donc le titre de l’exhortation apostolique de François tant attendu et dont bruissent les médias. J’ai écouté le temps du déjeuner quelques bla-bla médiatiques et lu ce que le Salon Beige reproduit des réflexions de Jeanne Smits, très pertinente sur l’essentiel comme toujours. J’attends de lire l’ensemble de l’exhortation, si j’y arrive, avant de m’en faire une idée globale. Je ne suis pas d’ordinaire très enthousiaste de la prose pas toujours limpide et même souvent par trop enchevêtrée de François.
Pour l’heure, a ce que j’entends, je crois pouvoir constater que ce texte présente une lacune : il n’y serait pas question des cas (or François est avide d’une théologie des cas) des homosexuels taubiralement mariés puis divorcés et remariés. On ne peut évidemment demander à ceux-là ou celles-là, pour pouvoir communier, de vivre « comme frère et sœur ». Mais peut-être comme « frère et frère » ou comme « sœur et sœur » ?
Mais leurs mariages n’étant pas catholiquement valides, quid de leurs divorces ?
On sent bien que la casuistique a encore de beaux jours devant elle… Mais l’important n’est-il pas de demeurer aussi dans l’amour de la joie ?