mardi 8 mars 2016

Une grève de sclérose syndicale gaucharde contre une médiocre réforme du code du travail.

L'Institut du Pays Libre communique:

Le projet de réforme du code du travail dont a hérité la malheureuse Myriam El Khomri n’est pas le pire qui ait été concocté sous la cinquième république. Sans doute parce qu’il ne vise pas l’adoption d’une nouvelle loi révolutionnaire nihiliste de déconstruction sociétale, comme celles de  mesdames Veil et Taubira, mais celle d’un texte de législation sociale.

Ce texte est pourtant médiocre, il ne comporte pas les réformes décisives qui permettraient l’amélioration de la vie des entreprises et des salariés par une émancipation des invariants idéologiques de la vieille syndicalocratie marxiste.

Il rompt heureusement avec l’usage par trop généralisé du contrat à durée déterminé ramenant bientôt les entreprises aux formes archeo-libérales de l’embauche quotidienne comme on le voit déjà dans certains secteurs eux États-Unis. Il entame aussi le carcan de la loi Aubry sur les 35 heures qui a constitué un véritable désastre pour certaines branches d’activité comme celles des hôpitaux et cliniques.

Mais, au mieux insuffisant, il est médiocre ou nul sur l’essentiel. L’essentiel serait d’en finir avec les féodalités syndicales subventionnées dont les dizaines de milliers de permanents syndicaux ronds-de-cuir constituent la majorité des manifestants des jours de grève.
  
Il faut pour cela reconsidérer encore la loi sur la représentativité syndicale pour la reconstruire fédéralement à partir de la base, c'est-à-dire les entreprises et les branches. La représentativité doit pouvoir être acquise et légitimée à chaque niveau.

La véritable réforme du temps de travail doit passer par une facilitation du mi-temps ou temps partiel que souhaitent des salariés dans certaines périodes de leur vie, notamment pour mieux s’occuper de leurs enfants ; ce que réclame notamment un authentique féminisme non masculino-égalitariste. Ceci doit pouvoir entrer dans les accords d’entreprise.

Mais la réforme sociale la plus décisive, la plus salvatrice pour l’économie et la société est celle de l’apprentissage qui, en France, a été  depuis trop longtemps sacrifié à l’appétit totalitaire de la prétendue « éducation nationale », ce avec la complicité de la syndicalocratie et la passivité patronale.

Il y a selon les cas, en Allemagne, en Angleterre et autres pays de l’Europe du nord, de trois à cinq fois plus de jeunes en apprentissage qu’en France où l’on persiste pour raisons idéologiques dans l’échec de l’ »enseignement alterné ».
L’apprentissage doit se faire dans les métiers. Le modèle inspirateur peut en être trouvé dans la réussite de notre très ancienne et toujours novatrice institution du compagnonnage.
Mais cela n’est pas du gout des vieux dinosaures staliniens de la C.G.T. ou des diplodocus trotskystes de F.O.


Bernard Antony.