On peut lire ci-avant
notre communiqué sur le ralliement-alignement non surprenant de Nicolas Sarkozy
à la loi Taubira.
Parmi les candidats à la
candidature du parti « Les Républicains » (quel drôle d’intitulé pas
facile à manier avec cet article), il semble bien que désormais la plupart se
sont ainsi positionnés. Il n’y en a pas un seul, il est vrai, pour manifester
une quelconque volonté d’abrogation de la loi Veil qui bafoue pourtant le
cinquième commandement du Décalogue : « Tu ne tueras pas » que, pour le moins, les juifs et les
chrétiens en premier devraient respecter puisque c’est le texte fondamental de
leur religion, à portée universelle.
Alors qu’aucun ne
manifeste donc un quelconque début de commencement de repentance pour son acceptation
d’une loi banalisant le meurtre de l’enfant à naître, (et c’est idem dans tous
les autres partis importants), ils n’hésitent pas à prodiguer au bon peuple une
pléthore de « mea culpa » en veux-tu en voilà !
Comme quoi, il y a
encore quelque vague résurgence d’expression latino-catholique chez nos
démagogues !
Mais selon une
observance totalement frelatée.
Ainsi, ne voulant plus
connaître ni respecter les dix commandements, Nicolas Sarkozy, tant qu’à faire,
histoire d’attendrir ses braves électeurs et de faire pleurer Margot dans les
chaumières, y va de pas moins de vingt-sept mea culpa.
Fort peu en référence
hélas aux dix commandements pour tous et semble-t-il, mais ce serait long d’y
voir de plus près, pas davantage aux 613 commandements plus détaillés (365
négatifs, 248 positifs) du judaïsme tirés de la Torah selon le Rambam
(Maimonide). Nul doute que si Molière écrivait de nos jours, il se ferait
unrégal de mettre les 27 repentances si émouvantes du fondateur de « Les
Républicains » dans la pratique de quelque Tartuffe de la politichiennerie.
Cela dit, c’est
évidemment parce qu’il publie ce jour son bouquin, au titre indécent en regard
de sa conception du respect de la vie, que nous nous occupons ce lundi de
Sarkozy.
Parce que la vérité, c’est
qu’ils jouent tous au « marketing » des quatre coins, reprenant dès
que l’occasion s’en présente une position un peu trop délaissée par un
concurrent. Tour à tour, ils sautent donc sur le coin de l’autorité de l’État à
renforcer, ou sur celui de celle de plus de liberté ; sur plus de surveillance
de l’islamisme ou sur la vigilance contre l’islamophobie ; sur plus d’Europe
ou sur moins de Schengen…
On pourrait consacrer
une longue liste à cette déshérence de la politique.
Ceux qui nous gouvernent
ou veulent nous gouverner ne sont plus que des politiciens ressemblant à ces
distributeurs de saucisses et de rhum du temps jadis pour recruter des
équipages. Du moins les saucisses étaient-elles réelles tandis que les
propositions tour à tour préconisées et à peine retouchées ne sont-elles que
des leurres sans consistance émanant de pitoyables rhétoriques.
Le grand cardinal de
Richelieu, lui, qui ignorant le mot franglais d’aujourd’hui, ne se souciait pas
davantage de ce qu’il peut recouvrir, ne confondait pas la politique avec le « marketing ».
Il ne cherchait pas à séduire. Il oeuvrait opiniâtrement à la lumière du
principe que tout « l’art de la
politique consiste à rendre possible ce qui est nécessaire ».