Le
Conseil Français du Culte Musulman vient de développer abondamment autour du
ministre de l’Intérieur la rhétorique des valeurs de la République et du
vivre-ensemble.
On
aimerait pourtant l’entendre avec peut-être moins d’emphase mais avec un
engagement plus concret pour détruire les fondements idéologiques de
l’islamisme dont les foyers de l’horreur terroriste se multiplient ainsi que
les zones de guerre. Par la voie ouverte en Égypte par le Maréchal Sissi, cet engagement
devrait prioritairement consister à dénoncer solennellement comme une immense
erreur l’exigence de considérer comme un modèle pour toutes les époques les
faits et gestes (hadîths) et les formes de gouvernement de la théocratie
totalitaire de Mahomet.
Ce
qu’il y a de cruel dans les textes ne doit pas être sacralisé mais
contextualisé. Les musulmans professent que le prophète Mahomet n’est qu’un
homme. Alors pourquoi continuer à prendre pour exemples et fon,dements de la
charia les décapitations, les amputations, les mises en esclavage des femmes et
des enfants des ennemis massacrés, les tortures des poètes ironiques ?
Aussi,
de même que dans la Bible les récits des péchés des hommes et notamment des
massacres n’ont pas pour finalité d’être imités, il faudrait que dans l’islam
on en finisse avec l’exemplarité du prophète dans tous ses actes, y compris les
plus atroces. C’est cela et uniquement cela qui enlèvera son eau au requin
jihâdiste !
Tant
que les gouvernants, le pape et les évêques, les grands rabbins et tant
d’autres n’en feront pas la raison majeure de leur dialogue avec les dirigeants
musulmans, c’est qu’ils continueront à se tromper ou à nous tromper.
On
peut certes expliquer par bien des causes et des conditions les irruptions de
l’islam jihâdiste à notre époque. Mais aujourd’hui comme au long des siècles,
leur facteur fondamental réside dans l’exemplarité de ses textes
« sacrés » porteurs de son modèle totalitaire.
C’est
le défi que doivent relever aujourd’hui les musulmans influents épris de paix.
Des paroles lénifiantes et des discours de complaisance ne les y aideront pas.
Il
faut rouvrir dans l’islam, mais plus grandes encore que jadis, y compris sur
les livres sacrés, les portes de l’ijtihâd (« effort de réflexion »)
fermées au X° siècle par les modèles de tous les salafismes.