mardi 8 septembre 2015

Constantes allemandes : de Guillaume II à Angela Markel.

Beaucoup s’étonnent de la politique immigrationniste d’Angela Merkel découvrant qu’elle ne consiste pas du tout en un accueil circonstanciel et provisoire de réfugiés mais en l’organisation d’une installation massive de populations islamiques, principalement turques et kurdes, albanaises et kossovardes mais aussi arabes, à hauteur de huit cent mille personnes sur un an et avec de semblables perspectives pour les années suivantes.

Un tel phénomène, une pareille politique nécessite bien sûr une analyse minutieuse et la considération de plusieurs facteurs ; évidemment pas seulement celui de la seule volonté, indéniable, d’Angela Merkel. Celle-ci ne saurait en effet aller à l’encontre de l’assentiment de l’opinion générale allemande et de quasiment toute la représentation parlementaire.

La première explication de cela repose sans doute sur la conscience commune de l’effondrement démographique du peuple allemand. Sa population diminue d’environ huit cent mille unités chaque année. Phénomène partiellement analogue à celui que j’ai qualifié dès 1980 de « génocide français » mais relevant sans doute mieux encore pour l’Allemagne du qualificatif de « suicide » utilisé pour ce qui est de nous par Eric Zemmour.

Après l’immense saignée et les épreuves terribles de la guerre, globalement, la famille allemande n’a sans doute plus eu le courage de faire naître et élever plusieurs enfants. « Meilleur des mondes » de la pilule, de l’IVG et de la seule jouissance matérialiste…
Mais enfin, diront certains, de là à accepter et même encourager massivement l’installation de populations islamiques, il y a quelque chose d’incompréhensible. Sans doute ! Et qui mériterait aussi des analyses relevant de la science de psychologie comportementale des nations.

Mais il y a aussi les explications des constantes de l’histoire. Certes, l’empire allemand n’a pas été le seul en Europe à, rechercher et mener une politique d’alliance avec l’empire ottoman. Il est même venu sur ce point bien après la France.

Souvenons-nous de François Ier et de son alliance avec la Sublime Porte, et souvenons-nous de la politique de Louis XIV. Le royaume de France n’était pas dans la bataille de Lépante en 1571 et pas davantage dans celle de Vienne en 1683…
Mais à la fin du 19ème siècle et au 20ème siècle, ce fut l’empire allemand qui joua puissamment la carte de l’alliance avec l’empire ottoman.

Souvenons-nous du « Chemin de fer Berlin-Bagdad »…
Pendant ce que l’on appela « la Grande Guerre », l’empire ottoman entra dans la Triplice (triple alliance) avec l’empire allemand et l’empire austro-hongrois.

Souvenons-nous encore de l’accueil enthousiaste de Guillaume II à Constantinople en 1917, de son audience chez le Cheikh Oul-Islam et des démonstrations réciproques d’amitié islamo-germanique.

Souvenons-nous de ce que s’il y eut un héroïque allemand, le pasteur Lepsius, pour dénoncer (le premier) le génocide arménien, ce génocide fut perpétré avec une immense complicité des généraux et officiers allemands encadrant et dirigeant véritablement l’armée ottomane. Celle-ci, dès décembre 1913, ne fut-elle pas progressivement placée de fait sous l’autorité du général Liman von Sanders à qui fut décerné très vite le titre de Pacha ?

Évoquons enfin dans l’ordre de la constante de politique par delà les régimes, le pacte d’alliance du Grand Mufti de Jérusalem Hadj Amine al-Husseim avec Hitler.

Ainsi, un axe d’immigration et de collaboration économique et politique a été sans cesse renforcé entre la Turquie et l’Allemagne au long des dernières décennies.

Si bien que, de plus en plus sûrement, la Turquie s’est avancée en Allemagne comme jadis l’Allemagne en Turquie. Mais avec surtout une implantation toujours plus massive de population.
Désormais, accueillant encore les autres immigrations balkano-ottomanes et arabes, et des migrants de partout, l’Allemagne semble s’islamiser sans grande difficulté d’autant que dans les régions catholiques on écoute les exhortations du pape et des évêques à accueillir généreusement les migrants. Peut-être, hélas, sans le discernement nécessaire et sans tenir compte des leçons de l’histoire.
Inéluctablement, l’Allemagne subira les effets de sa libanisation.