jeudi 23 juillet 2015

Mon programme estival : université et un peu de repos !

Préparant l’université d’été du Centre Charlier, qui va connaître sa plus grande affluence depuis sa création en 1980, m’accordant ensuite un peu de repos en famille tout en préparant un livre de réflexions sur le monde actuel, je ne réécrirai ici que dans la deuxième quinzaine du mois d’août.

FN : je ne m’en mêle pas !

Quelques amis veulent savoir si je vais m’engager dans les querelles qui opposent, en PACA principalement mais aussi ailleurs, le parti de Marine et de Marion aux amis, anciens ou nouveaux, de leur père et grand-père. Ma réponse est clairement : NON !

Comme je l’ai déjà dit et expliqué, je ne suis ni avec les « archéo-lepénistes » ni avec les « gaucho-lepénistes ». Je m’intéresse bien sûr à l’évolution du FN mais il m’a quitté voilà plus de 10 ans, et je n’ai vraiment, vraiment aucune intention de retourner d’une manière ou d’une autre dans cette galère ou dans les radeaux qui l’abandonnent. Et je ne veux me fâcher ni avec mes amis qui rament ni avec ceux des radeaux. En revanche, j’ai toujours un regard d’interprétation de ses convulsions à la lumière de mes grands dramaturges préférés. Et je vois que si j’ai été le premier à évoquer la mythologie, les Atrides, Racine et surtout Shakespeare, depuis, d’autres ont fait de même, ainsi ce jour dans l’exécrable quotidien de la bien-pensance bobo-gaucho.

Aujourd’hui, j’aurais plutôt tendance à penser qu’il y aurait place pour une thèse de psycho-sociologie et de droit sur le cas particulier assez intéressant de la famille Le Pen dans le contexte général de l’évolution de l’institution familiale.

Que l’on en juge : Jean-Marie Le Pen est le patriarche. Mais ses filles, qui se marient assez souvent, ne portent jamais les noms de leurs maris, inconnus sauf des intimes. Les gendres n’ont donc essentiellement que des fonctions de géniteurs ou de pères adoptifs. Ainsi, quoique fâchée avec Papa, Marine conserve son nom. Or, elle aurait pu par exemple comme Martine Aubry, fille Delors, ou Valérie Trierweiler, conserver le nom d’un ancien mari.

Le gag aussi, c’est que le véritable prénom d’état civil et sans doute de baptême de Marine est… Marion.

Quant à Marion, dont je ne sais plus le nom du mari, peu sur le devant de la scène, la grande presse charognarde a révélé qu’elle n’était pas la fille de Samuel maréchal qui eut le mérite de l’adopter mais du très courageux Roger Auque, ancien otage au Liban, ancien agent de différents services secrets et ancien ambassadeur.

Mais quoi qu’il en soit des lourds antagonismes entre le père d’un côté et de l’autre la fille et la petite-fille, ces dernières ne se résolvent pas à abandonner le nom de Le Pen pour tailler leur propre route politique hors de l’appellation du patriarche avec lequel elles ont en quelque sorte « divorcé » au sens étymologique du mot (« séparation »).

On le voit, il y a matière à étude avec les Le Pen et un Balzac en aurait sans doute lui aussi trouvé du « grain à moudre ».

Enfin, que les catholiques et les royalistes qui se lamenteraient par trop de la réalité des mœurs lepéno-lepénistes n’hésitent pas à profiter de l‘été pour se cultiver un peu. Il y eut des situations bien plus compliquées et bien plus regrettables avec certains de nos rois. Et ce fut de même avec un certain nombre de papes qui certes avaient le sens de la famille mais qui avaient trop tendance à prendre des maîtresses et à pourvoir leurs enfants de prospères évêchés et abbayes.

Il n’y eut pas dans ce cas que le peut-être exagérément diffamé Alexandre VI (Borgia) avec parmi ses enfants la très belle et très intelligente Lucrèce Borgia par trop calomniée elle aussi par les professionnels de la désinformation des grandes familles italiennes ennemies et de la cour d’Aragon. « Tout a toujours très mal marché ». Il faut souvent se répéter cette parole du grand Bainville pour pouvoir ne pas céder quelquefois au pessimisme.

Bonne vacances, chers lecteurs, à ceux qui peuvent en prendre. Bon courage à tous !