mercredi 20 mai 2015

L’imprudence sans limite d’un Cambadélis. Le mot de Cambronne à la xénophilie obligatoire !

D’autres préoccupations m’avaient fait remiser l’expression de mon indignation sur les propos du premier secrétaire du parti socialiste accusant sans vergogne de xénophobie ou de racisme larvé ceux qui s’opposent aux réformes des ministres Taubira, Belkacem, Pellerin et du premier ministre Valls.

Ma première réaction a été celle d’une riposte trop défensive : répliquer par la simple vérité que nous verrions bien volontiers, à la place de ces abominables ministres mus par la même néo-barbarie nihiliste, d’autres  remarquables personnes issues, comme ils disent, de « la diversité ». Il suffit de fréquenter l’AGRIF et Chrétienté-Solidarité pour rencontrer des personnes de diverses origines raciales ou nationales, toutes animées par le même amour de la France, de sa civilisation, et toutes ayant accompli un beau parcours universitaire et professionnel. Il n’y aurait pas de difficulté à trouver parmi ces femmes et ces hommes des ministres de grande qualité.

Mais cela dit, faudrait-il désormais tomber dans une sorte de xénophilie obligatoire et obsessionnelle pour se prémunir à tout moment de l’imputation de xénophobie ou de racisme ?

Taubira est une femme de couleur. Et alors ? Cette évidence non péjorative doit-elle empêcher de la considérer comme un ministre politiquement pervers et socialement nuisible ?

Najat Vallaud-Belkacem est une très jolie femme blanche d’origine marocaine. Et alors ? Cela doit-il nous sidérer ? Nous vitrifier ? Non, cela ne nous interdit pas de la juger pour ce qu’elle fait : un très mauvais boulot de destruction dans l’école de la connaissance de nos racines civilisatrices judéo-chrétiennes et gréco-latines.

Fleur Pellerin est une petite fleur du pays du matin calme. Et alors ? Cela doit-il nous proscrire de constater que si elle est une sorte de citoyenne alpha-plus de la planète numérique, elle semble totalement étrangère à la fondamentale exigence culturelle, au demeurant tout aussi confucéenne qu’aristotélicienne, de défense des valeurs universelles de l’enracinement. Manuel Valls est d’origine espagnole et plus spécifiquement catalane. Et alors ? Doit-on pour cela le ménager ? Outre le fait qu’il a quelque peu « révisé » son histoire familiale de confortable et paisible vie sous le régime du Général Franco, qui n’était ni celui d’Hitler ni celui de Staline mais du tourisme de masse sur la Costa Brava et ailleurs, devrait-on prendre des pincettes en raison de ses origines pour affirmer qu’il est un très méchant et fanatique idéologue maçonnique ?

Quant au camarade Cambadélis qui, quoique trotskyste du temps de sa présidence de la MNEF, fut si généreux avec le philanthrope Dominique Strauss-Kahn, faudrait-il le respecter parce que d’origine grecque ? Que nenni ! Pas plus que Strauss-Kahn d’ailleurs pour ses origines tartares.

La vérité, c’est que ce grasseyant apparatchik socialiste, à court d’arguments, n’a plus trouvé pour défendre les ministres de son clan que la misérable ficelle éculée du chantage à la xénophobie et tutti quanti.  

La vérité, c’est que ce Cambadélis-là, en parfait trotskyste, procède à une sorte de renversement dialectique subliminal.
En réalité, sachant la difficulté de défendre ces ministres pour ce qu’ils font, il lance l’ukase de les respecter pour ce qu’ils sont ! Moyennant quoi, c’est bel et bien un argument de préférence pour l’origine étrangère qu’il veut faire passer.

Cette inversion, objectivement raciste, nous ne l’acceptons pas. Nous l’accueillons avec le mot du général Cambronne.

Pour notre part, nous refusons de devoir nous faire pardonner d’être un Français dit « de souche », issu de familles de long enracinement bigourdan, béarnais et alsacien aussi. Mais nous aimons nos compatriotes de toutes origines, français récents ou de longue date, simplement s’ils sont des patriotes et s’ils aiment la France, dans sa continuité historique et dans une volonté de communauté de destin. En fidélité à nos racines greco-latines et judéo-chrétiennes et aux valeurs du Décalogue qui ne sont pas celles du barbare totalitaire Cambadélis.

À nous Ronsard !

En conclusion du texte de ce jour, on trouvera ci-après ces six vers de Pierre de Ronsard, notre grand poète de l’amour et de l’amour de la France.
Comme tant d’autres, de l’auteur de la Chanson de Roland à Voltaire et Théophile Gautier (cf La comédie de la mort : les marchands du Temple), de François Villon à Balzac et Baudelaire (cf les poèmes belges), s’il y avait eu dans le passé une police de la pensée comme celle du moderne Big-Brother un Ronsard ne pourrait s’exprimer aujourd’hui.
Mais n’était-on pas concrètement plus libre sous nos rois que sous les carcans de la tolérance de l’actuelle République maçonnique et totalitaire ?
On n’arrête pas le progrès de la surveillance démocratique ! Avec le mode d’enseignement voulu par Najad Vallaud Belkacem, Fleur Pellerin, Valls et Hollande, il y aura de moins en moins de danger que les petits enfants puissent accéder réellement à l’immense mine d’impertinence, d’esprit et de liberté de l’âme que constituaient les « humanités ».

Plus besoin de censure républicaine : la domination du tout numérique, le règne de l’ersatz d’anglais, du verlan et du rap-borborygme n’anéantissent-ils pas mieux le goût des livres et de leur rumination que l’incendie jadis de la bibliothèque d’Alexandrie par un glorieux prédécesseur de l’actuel calife Al Bagdadi ?

« France, de ton malheur tu es cause en partie,
Je t’en ay par mes vers mille fois avertye,
Tu es marastre aux tiens, et mère aux estrangers,
Qui se mocquent de toi quand tu es aux dangers :
Car la plus grande part des estrangers obtiennent
Les biens qui à tes fils justement appartiennent ».
(Ronsard – Elegie sur les troubles d’Amboise – (1560) – A Guillaume des Autels
La Pléiade – T2 p 568)