Heureusement que nous avons aménagé plus fonctionnellement le bureau donnant sur notre salle de réunion du Centre Charlier ! Cela nous a permis hier au soir d’accueillir pas moins de cent participants captivés par la conférence poignante du père Boulad sur le sort des chrétiens en Égypte et dans l’ensemble de l’Orient, mais aussi plus globalement sur la menace de l’idéologie islamique sur le monde.
Le
père Boulad est d’une famille syro-libanaise de rite grec catholique (melkite)
réfugiée en Égypte après les massacres des chrétiens de 1860 du Liban à Damas.
Le
père Boulad, jésuite, a consacré une part de sa vie à la réflexion spirituelle,
à l’enseignement de la théologie et a écrit une œuvre très riche sous forme de
petits ouvrages tels que « L’amour fou de Dieu ».
Mais
tout autant il n’a cessé d’agir pour développer les œuvres de la charité
chrétienne auprès des plus miséreux du petit peuple égyptien, des chrétiens si
discriminés et menacés bien sûr, mais aussi de mahométans qu’il ne faut pas
laisser à l’emprise des Frères Musulmans qui, selon le père, veulent imposer
par tous les moyens l’islam sur le monde.
Le
père Boulad a été directeur de Caritas Égypte et vice-président de Caritas
Internationalis pour le monde arabe. Mais quoique âgé de 84 ans, il a dû
accepter de reprendre du service et il dirige à nouveau Caritas Égypte avec ses
1600 salariés, aussi dévoués que misérablement rémunérés.
Le
père Boulad m’a fait penser par sa foi rayonnante, sa finesse, sa fermeté, au
père Antoine Moussali, ce prêtre de Saint Vincent de Paul d’une famille
rescapée du génocide des Assyro-chaldéens, qui a écrit des livres essentiels
pour la connaissance de l’islam après toute une vie consacrée à témoigner de la
charité du Christ parmi les musulmans. Le père Antoine Moussali, qui fit la
dernière conférence de sa vie au Centre Charlier avant que la maladie ne
l’emporte, nous avait dit ceci : « J’ai rencontré et dialogué
pendant toute ma vie avec des musulmans mais je n’ai jamais pu réellement mener
un dialogue authentique avec l’islam».
De
même, le père Boulad nous a dit sa consternation de voir combien, en Occident,
les politiques et les religieux, jusqu’au plus haut niveau, se complaisaient
dans un accablant déni de vérité par rapport à la réalité de l’islam. Car, il
nous l’a répété, l’islamisme jihâdiste, ce n’est hélas pas autre chose que
l’islam réel, idéologie totalitaire conquérante, propagée notamment par
l’immense organisation mondiale des Frères musulmans que le peuple égyptien a
heureusement très majoritairement rejetée avec des dizaines de millions de
manifestants refusant leur oppression et dont la voix a été entendue par le
maréchal Sissi.
Le
père Boulad sait bien cependant, il nous l’a clairement dit, que toute une
autre partie du peuple égyptien est sous l’influence des « frères »,
et si l’Égypte basculait encore à nouveau entre leurs mains, ce serait alors la
phase finale de l’immense tragédie de l’anéantissement des chrétiens d’Orient.
Et il nous en a averti, pour notre France et autres pays européens, celle-ci
est déjà programmée. Car hélas, les collabos de l’islam, comme ceux, hier,
du nazisme et du communisme, sont à l’œuvre pour favoriser l’entreprise de
séduction par la taqqiya de nos politiciens et religieux mentalement
décomposés, alors que par centaines les quartiers dits de
« non-droit », mais en réalité de soumission à la domination
islamiste, s’étendent.