Mon travail sur la commémoration
du centenaire du génocide des Arméniens, grecs et assyro-chaldéens ne m’a pas
fait oublier ni la date sinistre de la chute de Saïgon, il y a quarante ans le
même mois, ce que nous avons évoqué également hier au soir sur
Radio-Courtoisie. Mais comment aujourd’hui 16 avril ne nous souviendrions-nous
pas également qu’il y a quarante ans aussi, les khmers rouges finissaient de
s’emparer de Phnom Penh.
C’était le début d’une
déportation des populations des villes vers les campagnes pour
« régénérer » le peuple et faire enfin un « homme nouveau »
révolutionnaire.
Cela fut salué dans Le Monde,
dans Libération et dans les périodiques de la gauche progressiste, comme une très
bonne nouvelle, très prometteuse d’un avenir radieux pour le Cambodge.
Dans Le Monde, le journaliste
Patrice de Beer se vautra dans une particulière abjection en présentant les
déportations comme une mode de révolution par le retour à la terre, un peu rustique
mais très sain…
Cependant, les exterminations
allaient bon train, accompagnées souvent des tortures les plus sophistiquées
infligées dans les camps de mort dirigés par la fine fleur de l’intellocratie
khmer de Pol-Pot, souvent formée en France et très admiratrice, elle aussi,
comme les Jeunes-Turcs, des modèles de la Révolution française et du génocide
vendéen.
À noter que tous les spadassins
des médias qui ont encensé aussi bien la révolution culturelle maoïste que le
génocide khmer-rouge ne se sont jamais repentis de leur active et criminelle
collaboration de propagandistes. Ils ont sans vergogne continué à infliger à
leurs lecteurs leurs brillantes analyses.
Nous reviendrons sur cela,
notamment lors de notre prochaine émission (le 13 amis 2015) sur Radio
Courtoise.