jeudi 19 mars 2015

Sur un propos de Larcher : ni laïcisme, ni charia-charabia !

« Réaffirmer la supériorité totale de la  loi civile sur la loi religieuse ».
Voici dans un entretien de ce jour une phrase bien peu originale mais significative du « frère » Gérard Larcher, président UMP du Sénat ; cela dans un galimatias bien conformiste sur la question de l’islam à laquelle il n’entend manifestement rien.
Larcher, pas plus que l’islam, mais il ne le sait pas, ne connaît la distinction évangélique entre ce qu’il faut rendre à César et ce qu’il faut rendre à Dieu.

Lui, il veut tout donner à César : « la supériorité totale ». C’est le propre de tous les régimes totalitaires athées : jacobinisme, nazisme, communisme.

L’islam prétend tout donner à Dieu : « Obéissez à Allah, obéissez à son prophète » ! C’est ce que martèlent cent fois le Coran et les hadîths. C’est une réduction-confusion symétrique.
La constante position catholique, anticipée d’ailleurs par la culture grecque, c’est que les lois de l’État ne sauraient aller à l’encontre de la loi morale éternelle inscrite dans la conscience de tout homme. C’est ce qu’enseigne la tragédie de Sophocle, remarquablement reprise par Jean Anouilh, dans laquelle la petite Antigone rappelle à Créon, au prix de sa vie, que ses lois ne sauraient bafouer la loi immuable de la morale inscrite en nos cœurs.
Mais, comme l’enseigne la foi catholique, cette conscience morale est hélas trop souvent brouillée ou effacée par le mal qui est aussi en l’homme après le péché originel.
Dans Sophocle, Créon, évidemment c’est le César au pouvoir et Antigone rappelle la loi de Dieu à respecter.
Les laïcistes comme Larcher ont l’orgueil d’affirmer que rien n’est au dessus de ce que décrètent les hommes. On a vu ce que cela donnait.

Les musulmans, eux, prétendent que leur charia est la loi de Dieu alors qu’elle n’en est que le travestissement, humain et inhumain à la fois. C’est la charia-charabia !

Nous, nous voulons simplement que les lois ne violent pas le respect de la vie et de la dignité humaine. Le Décalogue n’est en rien à la base d’une confusion totalitaire. C’est tout simplement la charte immuable de la loi morale et de sa vérité hors de laquelle il n’est pas de vraie liberté.