« Réaffirmer la supériorité totale de
la loi civile sur la loi
religieuse ».
Voici dans un entretien de ce
jour une phrase bien peu originale mais significative du « frère » Gérard
Larcher, président UMP du Sénat ; cela dans un galimatias bien conformiste
sur la question de l’islam à laquelle il n’entend manifestement rien.
Larcher, pas plus que l’islam,
mais il ne le sait pas, ne connaît la distinction évangélique entre ce qu’il
faut rendre à César et ce qu’il faut rendre à Dieu.
Lui, il veut tout donner à
César : « la supériorité totale ». C’est le propre de tous les
régimes totalitaires athées : jacobinisme, nazisme, communisme.
L’islam prétend tout donner à
Dieu : « Obéissez à Allah, obéissez à son prophète » !
C’est ce que martèlent cent fois le Coran et les hadîths. C’est une
réduction-confusion symétrique.
La constante position catholique,
anticipée d’ailleurs par la culture grecque, c’est que les lois de l’État ne
sauraient aller à l’encontre de la loi morale éternelle inscrite dans la
conscience de tout homme. C’est ce qu’enseigne la tragédie de Sophocle,
remarquablement reprise par Jean Anouilh, dans laquelle la petite Antigone
rappelle à Créon, au prix de sa vie, que ses lois ne sauraient bafouer la loi
immuable de la morale inscrite en nos cœurs.
Mais, comme l’enseigne la foi
catholique, cette conscience morale est hélas trop souvent brouillée ou effacée
par le mal qui est aussi en l’homme après le péché originel.
Dans Sophocle, Créon, évidemment
c’est le César au pouvoir et Antigone rappelle la loi de Dieu à respecter.
Les laïcistes comme Larcher ont
l’orgueil d’affirmer que rien n’est au dessus de ce que décrètent les hommes.
On a vu ce que cela donnait.
Les musulmans, eux, prétendent
que leur charia est la loi de Dieu alors qu’elle n’en est que le
travestissement, humain et inhumain à la fois. C’est la charia-charabia !
Nous, nous voulons simplement que les lois ne violent pas le respect de
la vie et de la dignité humaine. Le Décalogue n’est en rien à la base d’une
confusion totalitaire. C’est tout simplement la charte immuable de la loi
morale et de sa vérité hors de laquelle il n’est pas de vraie liberté.