Hier, 20 janvier, 17° chambre du Tribunal
correctionnel à Paris.
Quatre ans pour en arriver au procès ! Bien sûr,
sans illusions, la magistrature étant ce qu’elle est dans le cadre des
orientations du pouvoir politique et de l’idéologie dominante.
J’assume
la décision de ce procès comme des autres, car il s’agit de ne pas laisser
passer l’injure, la haine, sans marquer notre refus, notre résistance. Pour
l’honneur de notre patrie, de notre peuple. Ce que nous poursuivions hier de
« Nique la France », c’était d’abord le livre du
« sociologue » Saïd Bouamama, de nationalité algérienne, payé à
l’université de Lille pour animer une ZEP (zone d’expression populaire).
Dans
le livre, 95 photos de personnages narquois avec le doigt levé, le doigt dit
« d’honneur ». Passons. Un de ces personnages arbore un tee-shirt
avec l’inscription « Solidarité avec les militants d’Action
Directe ». Apologie d’assassins !
Nique
la France, c’est aussi le rap du sieur Zaïdou : « Nique la
France » y cible « les Français de souche », « le petit con
de gaulois de souche », les « beaufs », en un mot, « les
blancs ».
Je
suis avec notre avocat Jérôme Triomphe, Vivien Hoch et son frère Quentin et de
courageuses adhérentes de l’AGRIF. Mais l’ultra-gauche
« antiraciste », « anti-impérialiste »,
« anticolonialiste », « pro-palestinienne »,
« contre l’oppression des femmes » est venue en nombre. Je cite ces
dénominations car ce sont celles que vont sans cesse invoquer les témoins de
Nique la France et leur avocat Henri Braun. Vu le nombre des keffiehs arabes,
il devait sans doute y avoir hier une tempête de sable sur Paris. Mais je ne
m’en étais pas aperçu !
Le
procès va durer six heures, dont une demi-heure environ pour nous qui avons
porté plainte, et le reste, pour l’essentiel, pour la défense de Nique la
France, dans laquelle on peut hélas inclure la prise de parole de madame le
procureur Annabelle Philippe (oui, je parle encore ainsi, n’acceptant pas
l’atroce féminisation des titres qui sont du genre neutre et s’en portaient
bien, plus élégamment dans le génie de notre langue).
La
présidente, madame Sirdé, m’invitera à m’exprimer sur notre plainte, courtement
et uniquement sur les questions. Qu’est-ce que j’entends par « Français de
souche » ? Je lui réponds que ce sont les poursuivis qui emploient ce
concept. Je dénonce autant que j’en ai le temps leur vieille ficelle
dialectique marxiste-léniniste consistant à opposer un soi-disant bloc
« de noirs, d’arabes et de musulmans », « les réprimés »,
les « discriminés » aux « blancs », les
« dominateurs », les » colonialistes », les
« racistes ».
Comme
si d’ailleurs, madame, tous les noirs et tous les arabes étaient
musulmans ! Comme si tous les musulmans se sentaient opprimés par la
France ! Je lui exprime l’indignation de nos adhérents Français patriotes
d’origine africaine ou maghrébine devant cette dialectique de guerre civile.
La
salle gronde, ça ne nous impressionne pas.
L’avocat
des « niqueurs », auquel j’ai déjà eu à faire à Toulouse, me pose le
même genre de questions que précédemment avec sa kolossale finesse. Je les
évoquerai un peu plus longuement dans Reconquête. Ici je ne conserve que
celle-ci : « Etes-vous un nostalgique de l’Algérie
Française ? » Ma réponse : « N’ayant pas vécu en Algérie,
ce n’est pas le mot qui convient. Mais il y a en Algérie avec son régime de
dictature et de corruption, beaucoup de monde à regretter l’Algérie Française.
Et notamment des centaines de jeunes qui à Bône, à Oran, ont été condamnés à
des années de prison pour avoir en effet scandé « Algérie
Française », exprimant ainsi leur exaspération, leur révolte contre ce que
la nomenklatura de la momie Bouteflika a fait de leur pays. Et j’en profite
pour faire encore une fois l’éloge du grand Bachaga Boualem et de tous les
musulmans, harkis et autres, génocidés pour leur amour de la France.
Nique
la France a prévu une grosse salve de cinq témoins. Tous auront en commun
d’évoquer que la réaction de cette admirable marque s’est produite au moment de
l’affreux débat sur l’identité nationale, voulu par un pouvoir dégoulinant de
racisme : celui de Nicolas Sarkozy, de Brice Hortefeux et des autres,
rappelant les années les plus noires de notre histoire. À les entendre, somme
toute, Sarko, c’était quasiment Hitler et Hortefeux une sorte de
Goebbels !
-
Madame Lagorgette, professeur de linguistique, a versé au dossier de la défense
un rapport de cinquante-trois pages à grand renfort de mots de sa science
(métonymie, chiasme, etc…). Elle explique le concept « d’injures de
solidarité », « qui construit un camp contre l’autre ».
Certes ! Mais « niquer », ce n’est pas un mot du jargon que l’on
sait. Pour cette dame, il provient de la vieille expression française
« faire la nique ».
-
Professeur de sciences politiques à l’université d’Evry, Olivier
Lecour-Grandmaison va déverser une très longue tirade de haine, sans nuance
aucune, contre la France colonialiste. Tout a été abominable dans notre système
d’exploitation, dans les horreurs perpétrées par nos soldats et d’abord
Bugeaud. Le regard de ce prof est fixe, impitoyable, son élocution évoque celle
des commissaires politiques et célèbres procureurs communistes. Style Boudarel.
- Christine Delfy, directrice honoraire au CNRS, a passé
sa vie à étudier les luttes émancipatrices des femmes, des peuples colonisés. Elle évoque la guerre
d’Algérie « qui continue, avec les rapatriés qui l’ont transportée en
France !» (sic !) Son exécration des pieds-noirs est immense. Que ne
vit-elle en Algérie ?
-
Et voici Maurice Rajsfus, journaliste juif d’extrême-gauche d’origine polonaise
(pas très bien vu tout de même dans la communauté) qui vient raconter
l’abomination du racisme dans la police qui continue depuis Papon, depuis
Vichy, cette police où l’on entend sans cesse éructer du « sale
arabe ! ». Sentant qu’il va trop loin, il se reprend, précise qu’il
n’attaque pas tous les policiers, mais
les 35 % au moins de racistes. !…
-
Enfin, au tour encore d’une opprimée de cette France horrible qu’il faut
niquer : Rockhaya Dialo, journaliste à RTL et à Médiapart. Elle aussi va
développer que l’on ne saurait mettre sur le même plan le racisme ordinaire,
« structurel » de la majorité oppressive et celui, certes regrettable
mais épisodique, circonstanciel, du révolté qui peut se laisser aller à
dénigrer le « sale blanc ».
Dans sa plaidoirie, Jérôme Triomphe s’efforcera, point
par point, de revenir à l’objet du procès, ces mots d’incitation à la haine
dont on a pu encore tragiquement vérifier qu’ils n’étaient pas anodins. Non, il
n’est pas innocent de faire par la photo l’éloge des tueurs d’Action
Directe !
Il
fait mouche en citant les appels incendiaires pas si anciens de certains
rappeurs contre Charlie-Hebdo. Il conclut sa plaidoirie sur un texte d’Houria
Bouteldja, avertissant que si les blancs ne se rallient pas tout de suite à son
antiracisme, « demain il sera trop tard, demain tous devront
payer ! ».
L’avocat
Henri Braun, militant d’extrême-gauche, avocat de la défense qui parle donc en
dernier, prendra tout son temps, sans qu’on puisse l’interrompre pour répliquer
à ses énormités, à ses mensonges et à ses fantaisistes allégations.
Étalant
vaniteusement sa pseudo-culture historique dans d’incroyables mélis-mélos, il
va mener un double réquisitoire contre la France et contre l’humble rédacteur
de ces lignes. Il peut, selon le droit de l’avocat en plaidoirie, proférer à
peu près n’importe quoi. En pareil cas, je m’efforce de rester
« zen ». J’y arrive car cela fait partie du combat.
Par
moments, ce qu’il raconte m’amuse, voire me ravit car c’est tout de même
m’honorer que de me faire en vrac complice ou nostalgique de Vercingétorix, de
Godefroy de Bouillon, des croisades, de l’Ancien Régime, des chouans, de
l‘aventure coloniale, de l’Algérie Française. Il prend un moment, ce salopard
qui nous jettera sans risque un « je vous emmerde » (que je lui
retourne sans difficulté) pour rappeler que pour lui comme pour dame Bouteldja
et le camarade Bouamama, Dien-Bien-Phu fut une victoire ! Une victoire des
décolonisés contre le colonisateur français. Et au diable bien sûr, pour le
camarade léniniste Braun, la Bouteldja et Bouamama, le sort des centaines de
milliers de victimes du communisme et des peuples d’Indochine livrés au pire.
On
me posait ce matin la question de savoir si nous étions sortis abattus de ces
heures de lynchage idéologique. Moins que jamais ! Car plein de notre
mépris pour toute cette vieille engeance gauchiste de trahison et qui joue la
victimisation alors qu’avec mesdames Taubira, Belkacem et les autres, et tout
le gouvernement, et toute la médiacrassie, et toute la culturocrassie, elle est
au pouvoir.
PS :
On me communique les pétitions circulant contre l‘AGRIF, avec toute la
vociférosphère de tous les témoins pré-cités, les Olivier Besancenot, Eva Joly
et autres. Ça me met de bonne humeur. Et je me verse un coup de Brouilly.
Ce
soir, à 18 h, mon émission sur Radio-Courtoisie. Ça va décoiffer !