Je lis ce matin dans le Figaro
sur une pleine page de « 4 de couverture » l’entretien avec Cheyenne
Caron dont hier au soir, à Paris, est sorti le film « L’Apôtre » et
que j’ai commenté au même moment sur Radio-Courtoisie.
Je suis très heureux de constater
que cette réalisatrice très sympathique que j’ai eu la joie de rencontrer,
alors qu’elle était en plein dans son projet, exprime ce que je n’ai cessé de
prôner comme réponse globale face au défi de l’islamisme qui est, hélas,
toujours très majoritairement « l’islam réel » : à savoir que la
seule voie possible pour que cet islam réel sorte enfin d’une logique
« jihâdiste » de confrontation avec le reste du monde, c’est qu’il se
libère religieusement de la gangue de sa « charia » totalitaire.
Cela, me disent Christophe Bilek
et le pasteur Saïd, est déjà très largement esquissé dans certains pays du
monde islamique plus que chez nous.
Il y a en effet selon eux, dans ces pays, un courant
culturel certes très minoritaire mais très déterminé et courageux pour une
liberté de critique du Coran et des Hâdiths.
Pour ce courant, les textes de violence fondant la charia
et le jihâd sont à replacer dans le contexte historique et ne doivent plus être
brandis archaïquement et
anachroniquement comme pure volonté divine fondatrice du totalitarisme
islamique. Là réside, beaucoup plus que dans la fiction de l’efficacité de la
« laïcité », la solution à l’immense défi du monde musulman. Cela
revient à séparer enfin la dimension religieuse de l’islam du système de
théocratie totalitaire tel qu’instauré par le prophète à Médine.
Ainsi, la charia remise en cause et abolie, c’est le
statut de dhimmitude pour les gens du Livre qui l’est simultanément. Et c’est
alors l’inéluctabilité de la liberté religieuse, avec la fin de la décapitation
ou de la pendaison pour les convertis de l’islam au christianisme ou autres
formes de mise à mort, qui va s’instaurer.
Cette liberté entraînera les libertés civiles et l’égalité
civique, et notamment celle, fondamentale, de l’homme et de la femme.
On s’en souvient, et je l’avais exprimé ici et dans
Reconquête et sur Radio-Courtoisie, je n’avais pas cru un seul instant aux
fariboles utopiques du soi-disant « printemps arabe » alors que ne
s’en dégageait évidemment pas la volonté d’instauration de la liberté
religieuse. Le mouvement était hélas récupéré par les islamistes et notamment
les « frères musulmans » en Egypte et en Tunisie, tels que ceux , en
France, de l’U.O.I.F. de Tariq Ramadan (et « espérance » (sic) de
Frijide barjot !).
Pour l’instant, hélas, aucun parti politique, vraiment
aucun, pas plus que les hiérarchies religieuse chrétiennes ne font l’effort
d’accompagner la véritable réforme, la seule, la vraie révolution dont l’islam
et le monde ont besoin : l’islam actuel doit pouvoir être analysé,
critiqué, réfuté et refusé !
Il
faut séparer l’islam de la charia !
Alors
l’édifice totalitaire qui n’a que trop duré s’effondrera comme le mur de
Berlin !