mercredi 25 juin 2014

Vincent Lambert : la bataille de la vie continue.



Tard hier au soir, l’appel très ému de Cécile Montmirail à peine rentrée chez elle après notre réunion de travail à l’AGRIF, elle vient d’apprendre la nouvelle : la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) a suspendu en urgence la décision du Conseil d’État français d’autoriser la mise à mort de Vincent Lambert par arrêt de son alimentation et surtout de son hydratation. En clair, le laisser mourir de faim et de soif comme quoi, me dit-elle, il y a des fois où une institution de justice européenne est un recours contre la barbarie judiciaire française.

Quelques minutes après, c’est la voix de Jérôme Triomphe, d’évidence encore nouée par l’émotion, empreinte de sa fatigue des jours et surtout des dernières heures de bataille pour Vincent avec son confrère et ses parents, face aux partisans étatiques ou médiatiques de la solution finale.

Jérôme est à la fois le meilleur des amis et le plus combatif et talentueux des avocats, et en cette affaire, l’AGRIF bien sûr le soutient inconditionnellement comme elle soutient Viviane et Pierre, les admirables parents de Vincent.

Je perçois qu’auprès de lui est sa merveilleuse épouse Sophie qui a épousé aussi tous ses combats et veille sur lui. Je les embrasse très fort. C’est cela, la vie de l’AGRIF et aussi de Chrétienté-Solidarité, dont Jérôme sera un des animateurs essentiels de l’université.

Bataillant pour Vincent, Jérôme en effet comme moi et tous nos militants est très tendu sur le sort de Mariam Ibrahim dont on a appris qu’à peine libérée elle a été à nouveau arrêtée. Si cela est possible, (question de visas !), nous sommes prêts à essayer d’aller à Khartoum d’autant que Jérôme, en cette affaire, ayant saisi le très important Bâtonnier des avocats de Paris, ce dernier a exprimé toute sa volonté d’appuyer le combat contre le sort atroce que la « justice » de la charia entendait réserver à Mariam.

Au moment de terminer ces lignes du jour, je prends connaissance de la déclaration du docteur Kariger, le médecin acharné à laisser maintenant périr de faim et de soif Vincent Lambert puisque, sans prévenir ses parents, il l’avait déjà l’an dernier laissé « débranché » pendant 31 jours. Preuve d’ailleurs de la résistance vitale de vincent.

Kariger, donc, hier après-midi, très satisfait de la décision du Conseil d’État osait déclarer : « Cette décision est une reconnaissance pour mon équipe médicale ». On croit rêver. Ou plutôt cauchemarder !