Comme
la justice égyptienne, dans la meilleure tradition nassérienne ou baassiste,
n’y va pas de main morte dans la condamnation des frères musulmans, quelques
têtes de linotte me font grief de n’avoir pour ces derniers aucune tendresse.
Ce qui est en effet le cas. Avec ce genre de déraisonnement, il faudrait en
effet se sentir en sympathie historique pour les Girondins éliminés par les
Montagnards ; pour les SA, éliminés par les SS, ou pour les trotskystes ou
les anarchistes éliminés par les staliniens.
L’histoire
fourmille ainsi de règlements de compte, de purges et de massacres dans
lesquels les vaincus ou les réprouvés ne valaient strictement pas mieux que
leurs vainqueurs et bourreaux. Ils auraient très exactement procédé de
même si les événements avaient tourné différemment. Subir la défaite, la
répression, la persécution ne constitue pas toujours un critère de juste
cause !
Cette
remarque n’interdit pas une éventuelle compassion pour les personnes vaincues,
si elles méritent le respect, même si leur cause est exécrable.
La femme, le christianisme et l’islam.
Non, selon une bonne compréhension de la Genèse, la femme
créée à partir du côté de l’homme n’est pas la moitié de ce dernier !
Elle
en est le « double », il faut comprendre la « doublure ».
En quelque sorte, ils constituent complémentairement, ensemble dans le couple,
l’unité de la personne humaine.
En
revanche, dans l’islam, les textes sont clairs, la femme n’est pas comme dans
le christianisme l’égale de l’homme en dignité et selon sa différence de sexe.
Elle est l’inférieure, voilà pourquoi dans la charia son témoignage ne vaut que
la moitié de celui de l’homme ou qu’elle n’a droit qu’à la moitié de la part
d’héritage, et en matière religieuse encore sa compréhension est moitié
moindre.
On
peut vérifier cela dans le Coran, les hadiths, et les citations que j’en donne
dans mes livres sont parfaitement référencées, leur authenticité irréfutable.
Aussi, chez nous, lorsque quelque individu évoque quelquefois « sa
moitié », cela peut être certes une triviale question de poids mais c’est
surtout et heureusement « l’autre moitié » du couple qu’évoque le
mari. On lira notamment de très belles réflexions sur ce thème dans le très
grand livre de l’abbé de Tanouärn « Histoire du mal ». J’aurai sans
doute l’occasion d’en parler plus longuement.