mardi 25 février 2014

Collaboration entre chrétiens et certains musulmans ?

Il y a quelque analogie entre ce que fut jadis, au XX° siècle, la question de l'unité d’action dans l’ordre politique et social, avec les communistes et, aujourd’hui, celle de l’unité d’action avec les musulmans.


Le Bachaga Boualem,  ce grand français musulman que nous avons tant admiré

Beaucoup de chrétiens, ignorants de l’idéologie communiste, notamment sur la religion, séduits par les trompeuses mains tendues de la praxis léniniste, ne voyaient aucune difficulté à faire « un bout de chemin » avec les collaborateurs en France des persécuteurs des chrétiens en URSS et ailleurs. De fil en aiguille bien huilée, beaucoup devinrent ainsi des « compagnons de route », les fameux « idiots utiles » tels que les désignait Lénine.

La plupart de ces derniers glissèrent ainsi de l’abandon des convictions catholiques à la conversion au communisme, non pas, du moins au début, par ralliement idéologique mais par la séduction des pratiques unitaires, les faisant passer de la sympathie pour les individus au ralliement à leur idéologie.

Aujourd’hui, la plupart des chrétiens d’Occident ne connaissent pas plus l’islam que leurs aînés ne connaissaient hier le marxisme-léninisme. Ils ne savent pas plus de la Taqiya islamique, l’art de la séduction par le double langage, que de la dialectique marxiste. Ils ignorent à peu près tout sur ce que l’islam, par son Coran et ses hadiths, enseigne sur les « infidèles », et notamment sur ceux désignés comme « les gens du Livre » : juifs, zoroastriens et chrétiens.

Les uns et les autres doivent être assujettis au statut de la dhimmitude. Mais pour les chrétiens qui commettent le seul péché impardonnable, celui d’associer d’autres dieux à Dieu, s’ils ne se convertissent pas, c’est l’enfer qui les attend. Dogme, on en conviendra, qui ne peut être tout à fait sans conséquences le mode de relations inter-religieuses ici-bas…

Parmi les chrétiens, il y a beaucoup de naïfs, souvent excusables. Car les papes et surtout le dernier, ne parlent pas aujourd’hui sur l’islam aussi clairement que Pie XI et Pie XII sur le communisme. Mais il y en a aussi pour affirmer, comme hier certains théologiens du « dialogue » avec le communisme, qu’ils ne tomberont pas dans les pièges de l’unité d’action avec l’islam. On veut l’espérer.

Cela dit et bien réfléchi, de même que jadis Pie XI appelait à l’union de tous les hommes de bonne volonté contre le communisme « intrinsèquement pervers », on ne saurait être à rebours sur un principe d’exclusion des musulmans français qui se dressent contre « l’intrinsèquement pervers » du nihilisme révolutionnaire au pouvoir dans notre pays, contre son œuvre de désintégration sociale, dans un explicite déni d’humanité.

Et surtout lorsque, comme madame Farida Belghoul, ils sont déterminés, talentueux et sympathiques.

Mais la sympathie pour les personnes, l’accord circonstanciel même sur des points très importants ne doivent pas faire disparaître la nécessaire vigilance sur les phénomènes de pesanteur, de conditionnement et de progression des idéologies, et notamment de celle de l’islam dont on ne voit aucune part dans le monde qu’il rompe avec son fondement et sa constante séculaire de théocratie totalitaire, ni qu’il accepte dans un seul des cinquante pays où il règne le principe de la liberté religieuse et donc de l’égalité civile pour tous.