Parmi vous, chers lecteurs, ceux qui savent me joindre,
notamment via l’AGRIF (contact@lagrif.fr) m’ont demandé de ne pas totalement
interrompre ma communication en cette période.
Je m’exprimerai donc encore ici, deux ou trois fois avant
la fin de l’année.
« Les faits sont têtus », comme le rappelaient,
en une rare convergence d’expression, Lénine, tout comme Charles Maurras. Les
faits sont têtus et l’on pèse aujourd’hui combien la tentative d’occultation
négationniste de ce qui se passe en Centre-Afrique était vouée à l’échec.
Je ne m’acharnerai donc pas sur le cas d’un général sans
doute meilleur et courageux militaire que commentateur. La réalité, c’est que
la République centrafricaine est devenue désormais, au cœur du continent noir,
un des territoires jadis quasi-entièrement chrétiens que l’islam conquérant
entend faire d’abord passer à la situation de « dar el kharb »,
(« territoire de la guerre »), puis à celle de « dar el
islam », (« territoire de l’islam »).
Il ne faut vraiment pas, comme on disait jadis, être
« sorti de Saint-Cyr » pour vérifier sur une carte géopolitique que
l’on est là sur la ligne d’avancée nord-sud du grand mouvement d’islamisation
tenacement poursuivi depuis le siècle dernier avec l’impulsion, partout dans le
monde musulman sunnite, de l’islam wahabite arabe fort de la puissance de ses
petro-dollars.
Et il fallait toute la naïveté (ou la complaisance, voire
la complicité) de certains diplomates, français, européens, africains ou
onusiens, pour croire (ou faire semblant) que des forces africaines
d’interposition, principalement musulmanes, pourraient s’interposer honnêtement
entre des envahis chrétiens et des envahisseurs musulmans. Comme si le
sentiment d’appartenance à l’oumma islamique ne prévalait pas sur celui d’un
idéal d’arbitrage !
Et allez donc demander de même à quelques détenteurs de la
carte d’identité française mais de mœurs, d’idéologie, de langue, de croyances
et de culture islamique s’ils se sentent vraiment, civilisationnellement
d’appartenance essentiellement française ?
La vérité, c’est que par-delà les discours citoyens et
laïques, nous n’en avons pas fini de recevoir le retour de notre déni de la
réalité de l’islam.