Le commandement de nos troupes en
Centre-Afrique évoque le travail dit « de désarmement » des milices,
celles de la « Séléka » d’un côté, de l’autre des
« Anti-Balaka ».
Cela revient à dire que l’on
désarme également les agresseurs fort bien armés et les défenseurs des agressés
qui, devant les exactions en tous genres, les viols et les massacres, ont fini,
en état de légitime défense, par se révolter, avec un armement dérisoire ou peu
à peu pris sur les envahisseurs.
Cette révolte a bien sûr
inéluctablement donné lieu à des excès contre la minorité musulmane pas
forcément complice des envahisseurs. Et il fallait en effet la protéger.
Mais ceci posé, c’est au renvoi chez eux, au Tchad, au
Soudan, au Cameroun de la soldatesque islamiste qu’il faudrait procéder. Là
résiderait la véritable impartialité qui ne peut consister à traiter également
l’envahisseur et l’envahi.
D’autant plus qu’il n’est pas
exact de dire que l’on désarme la Séléka. La vérité c’est que l’on désarme les
miliciens pris à l’extérieur de leurs casernements où la Séléka conserve son
matériel.