La nouvelle catastrophe de l’île de Lampedusa n’est pas due à une quelconque
irresponsabilité de l’Europe comme le clament les 68 associations
auto-proclamées humanitaires à la tête desquelles se trouve France Terre
d’Asile. N’en déplaise à son directeur Pierre Henri, l’Europe n’est
pour rien si des milliers de personnes bravent chaque jour la mort pour
rejoindre ses côtes.
Si les Tunisiens, les Syriens, les Libyens, les Soudanais
quittent en masse leurs pays, c’est parce que des groupes islamiques y sèment
la terreur et désorganisent leurs économies.
Si l’Europe est responsable de quelque chose, c’est d’avoir
encouragé les révolutions arabes qui ont des conséquences dramatiques pour leurs
populations.
Mais elle n’est pas responsable de l’avenir de ces
populations depuis la fin de la colonisation.
Depuis la fin de la colonisation, chaque peuple est responsable de son avenir.
Depuis la fin de la colonisation, chaque peuple est responsable de son avenir.
L’Europe doit donc s’occuper de son avenir et en particulier
de ceux d’entre les Européens qui sont les plus pauvres et les plus fragiles et
dont le nombre ne cesse d’augmenter parce que les migrants qui arrivent en
masse, plus pauvres encore qu’eux, prennent leur place, ce qui est une
injustice.
Certes, nous ne pouvons être insensible aux malheurs de
populations que la misère jettent sur les routes et sur les mers bravant une
mort souvent certaine, ou des sévices atroces, surtout pour les femmes.
Mais la lutte contre une injustice ne peut se faire en
créant une autre injustice. Créer un couloir humanitaire pour accueillir tous
les migrants africains, asiatiques, arabes qui rêvent de rejoindre l’Europe
signifierait la fin de l’Europe qui est déjà très malade. Cela n’est pas une solution acceptable. C’est une solution
qui sous des apparences généreuses est intrinsèquement mauvaise car elle est
fondée sur un faux diagnostic.
Cécile Montmirail
Cécile Montmirail