Ce n’est pas parce que j’ai pu et que je puis exprimer
toujours de fortes divergences avec le Front National de Marine Le Pen et de
Philippot que je ne me réjouirais pas de l’excellent résultat d’un de ses candidats,
en l’occurrence courageux et sympathique.
Je
note d’ailleurs que le discours général du FN sur l’islam s’est fortement
amélioré, sans doute compte tenu des événements et de la pression des électeurs
qui ne veulent pas plus du concept d’un « islam de France » jadis
approuvé par Marine que de celui « d’islam en France » qui recouvre
évidemment bien plus la réalité menaçante.
Beaucoup
le savent, mais répétons-le, nous, nous ne haïssons nullement les musulmans,
considérés dans leurs personnes, surtout s’ils aiment la France. Nous les aimons comme, chrétiennement, nous
devons à priori aimer tous les hommes.
Nous
détestons le système de théocratie totalitaire qu’est l’islam tout autant que
le nazisme heureusement défunt et que le communisme qui hélas conserve son
emprise atroce sur le quart environ de l’humanité. Ainsi, avec un milliard et
demi d’hommes soumis au joug des partis communistes (Chine, Corée, pays
d’Indochine, Cuba) et autant soumis à la domination des différents degrés de
l’islamisme, la moitié de l’humanité vit sous une emprise totalitaire du
marxisme-léninisme, visible, indéniable.
Hélas, l’autre moitié n’est pas non plus épargnée par les
méfaits des idéologies dominantes plus ou moins confédérées : celles du
mondialisme et celles du nihilisme LGBT.
Chez
nous, le régime Hollando-taubiresque est celui d’une intéressante mixture, sur
fond de sauce révolutionnaire, maçonnique et jacobin, de libéral-socialisme
eurocratique et mondialiste et de dictature LGBT. C’est le régime du Big
Brother d’Orwell gouvernant le Meilleur des Mondes d’Huxley.
Ce
n’est pas du côté de l’UMP que l’on peut attendre une lucide critique
idéologique et politique de ce système tant ce parti est lui-même gangréné,
décomposé, médiacratisé, légébétisé.
Il
serait donc heureux que le Front National, qui s’est heureusement éloigné de la
tentation d’une séduction électoraliste islamophile, s’écarte de même de
l’illusion jacobine d’une sorte de néo-socialisme national salvateur.
La
France a certes grand besoin d’un État fort, d’une autorité protectrice de la
justice et de la sécurité des biens, des personnes et de la patrie. Mais elle a
surtout besoin d’une reconstruction sociale, d’un retour au respect de la vie,
à la protection de la famille, des libertés : scolaires, culturelles,
professionnelles, économiques.
Elle
a aussi vitalement besoin d’une armée avec des effectifs et des moyens accrus, mais surtout pas pour les gaspiller à aider aujourd’hui des ennemis de demain.
Beaucoup
pensent que de l’immense émulsion de conscience civique et sociale produite par
le refus du pseudo-mariage homo surgira un grand renouvellement politique. J’ai
essayé de fournir quelques réflexions sur cela dans Reconquête et j’y reviens
dans le numéro à paraître la semaine prochaine. J’ai titré mon article
« naissance ou avortement ? ».
Car
il n’y a pas d’heureuse influence politique possible sans stratégie politique,
et pas de stratégie politique sans centre directionnel pour la mener.
J’ose
livrer quelquefois des certitudes que je crois vérifiées par mon expérience. Il
m’arrive aussi, on le voit, d’exprimer mes interrogations.
TURQUIE.
Les
commentateurs indélébilement débiles qui prophétisent un printemps arabe nous
ont annoncé impertubablement, campés sur l’optimisme béat de leur ignorance
crasse, un « printemps turc ».
Nous,
il y a plusieurs années, nous avons ainsi titré sur Reconquête : « Turquie,
le grand retour ottoman ». Ce n’est pas la même chose, c’est même le
contraire.
Pour
que vienne un « printemps turc », certes à la mode turque, il
faudrait tout simplement un coup d’État militaire kémaliste. Jusqu’ici, il ne
nous a pas été donné la nouvelle de signes avant-coureurs.