Considérant l’information diffusée
par l’agence Novopress, selon laquelle
des menaces de sanction auraient été formulées par un professeur à l’encontre
d’un élève ayant fait un signe de croix à l’occasion de la visite de la cathédrale
Saint-Just de la ville de Narbonne, Bernard Antony, président de l‘AGRIF, a
immédiatement appelé le Principal du collège Cité, Monsieur Bagdadi, pour lui
manifester son étonnement et s’enquérir de ce qu’il en était exactement.
Monsieur Bagdadi a répondu qu’on
ne lui avait pas rapporté ce fait, et que aucune punition n’avait été demandée pour
quelque élève ayant participé à cette visite. En revanche, il a indiqué à
Bernard Antony les consignes de tenue décente et de respect des lieux qu’il
donne pour pareille visite, ce qui est bien.
Mais il a lu aussi la suite de sa
directive, dans laquelle il stipule que toute expression religieuse devait être
en l’occurrence bannie conformément au principe de laïcité. Ce qui n’est pas
bien.
Bernard Antony lui a alors exprimé
combien il était abusif, peu respectueux et même pré-persécutoire d’interdire à des enfants catholiques, dans une
cathédrale catholique, de faire le signe de croix qui est évidemment pour eux
la reconnaissance du caractère sacré d’une cathédrale construite pour l’expression
catholique du sacré et le culte de leur religion.
Il s’est efforcé de faire comprendre
à Monsieur Bagdadi que sa consigne outrepassait l’application du principe d’une
laïcité de tolérance, dans une dérive de
laïcisme agressif. Il lui a fait remarquer que dans la visite d’une
synagogue, on ne saurait demander à des enfants juifs de quitter leur kippa,
pas plus que dans la visite de la grande mosquée de Paris on ne se risque pas à exiger des
enfants musulmans (et même aux autres !) de ne pas se déchausser. Il a rappelé
à Monsieur Bagdadi que trop souvent dans notre pays on avait commencé par de
pareilles vexations précédant des périodes de persécutions.
Monsieur Bagdadi ayant cru
comprendre que c’était là une allusion à la seule période 1940 – 1945, Bernard
Antony lui a précisé qu’il y a eu aussi d’autres moments de persécution dans notre histoire :
les abominations antichrétiennes sous la Révolution Française, et celle des
persécutions sous la III° république… Il a encore exprimé à Monsieur Bagdadi
que, comme les juifs, les catholiques pouvaient avoir aussi très légitimement
une sensibilité en éveil et la vigilance appropriée devant la multiplication
des manifestations de haine anti-chrétienne en France et dans le monde. Il lui
a redit avec fermeté que l’interdiction du signe de croix à des enfants
catholiques dans un lieu de culte catholique relevait objectivement d’un abus
laïciste inacceptable.
Monsieur Bagdadi lui ayant
réitéré que nulle sanction n’avait été et ne pourrait être prise, Bernard
Antony l’a remercié de sa courtoisie et l’a assuré et de son respect et de sa
vigilante attention pour que soit respectée aussi l’élémentaire liberté pour
les enfants chrétiens d’un signe de croix dans la cathédrale, qui n’agresse
personne et n’est que l’expression d’une adhésion à Celui qui a dit : « Paix sur la terre aux hommes de bonne
volonté ! »