mardi 12 juin 2012


Élections encore : de leur intérêt dans les études sociologiques.

J’ai à peu près tout dit et tout écrit de ce que je devais exprimer sur les élections présidentielles puis législatives en tant que responsable des associations que j’anime, après concertation et consensus avec leurs principaux militants.
Naturellement, j’y reviendrai la semaine prochaine, commentant le résultat des courses.
Ces élections présentent aussi l’intérêt de fournir avec l’ensemble des candidats une sorte d’échantillonnage assez révélateur de la réalité de la population française.
Il y aurait là matière à une belle enquête sociologique pour des étudiants en sociologie ou en sciences politiques. Il faudrait pouvoir la mener librement, sans tabous, sans contrainte, avec des questionnaires n’omettant ni les âges, ni les noms portés, d’ascendance paternelle ou maternelle, voire de premier mari, ni les situations de famille, ni les origines régionales ou ethniques, ni les orientations sexuelles, ni la religion ou la non religion, ni les niveaux d’étude, ni les professions. Libre bien sûr aux candidats de répondre ou non à toutes les cases de l’imprimé d’un questionnaire anonyme.
D’après ce que je sais des nombreux candidats que je connais et de ceux dont on m’a informé ou dont j’ai lu les biographies, l’évolution de la population candidate est très considérable sur un quart de siècle. « L’orientation sexuelle », comme on dit aujourd’hui, semble y être très diversifiée avec tout de même une forte diminution de ceux que certains désignent comme des attardés de « l’hétérosexualité ». La proportion des candidats mariés a, semble-t-il, fortement diminué quoique partiellement relayée par les « pacsés » en attendant la reprise du mariage, mais de nature un peu particulière, avec ceux des « zomos » très avides de consécration républicaine voire religieuse de leurs couples, voire demain de leur triades.
Quant à la proportion des mariés non divorcés, denrée subsistante mais rare dans la population candidate, mon échantillonnage personnel m’amène à la fixer autour de dix pour cent sur la base des candidats dans mon département du Tarn.
À l’évidence je pense, l’évolution de la population centrale de notre belle vie démocratique aurait tendance à aller vers « le moindre mâle ».
Je n’en déduirai pas pour ma part qu’autrefois c’était pire. Cela va plutôt de mal en pis.