Élections encore : de leur intérêt dans les
études sociologiques.
J’ai à peu près tout dit et tout
écrit de ce que je devais exprimer sur les élections présidentielles puis
législatives en tant que responsable des associations que j’anime, après
concertation et consensus avec leurs principaux militants.
Naturellement, j’y reviendrai la
semaine prochaine, commentant le résultat des courses.
Ces élections présentent aussi l’intérêt de fournir avec
l’ensemble des candidats une sorte d’échantillonnage assez révélateur de la
réalité de la population française.
Il y aurait là matière à une
belle enquête sociologique pour des étudiants en sociologie ou en sciences
politiques. Il faudrait pouvoir la mener librement, sans tabous, sans
contrainte, avec des questionnaires n’omettant ni les âges, ni les noms portés,
d’ascendance paternelle ou maternelle, voire de premier mari, ni les situations
de famille, ni les origines régionales ou ethniques, ni les orientations
sexuelles, ni la religion ou la non religion, ni les niveaux d’étude, ni les
professions. Libre bien sûr aux candidats de répondre ou non à toutes les
cases de l’imprimé d’un questionnaire anonyme.
D’après ce que je sais des
nombreux candidats que je connais et de ceux dont on m’a informé ou dont j’ai
lu les biographies, l’évolution de la population candidate est très
considérable sur un quart de siècle. « L’orientation sexuelle »,
comme on dit aujourd’hui, semble y être très diversifiée avec tout de même une
forte diminution de ceux que certains désignent comme des attardés de
« l’hétérosexualité ». La proportion des candidats mariés a,
semble-t-il, fortement diminué quoique partiellement relayée par les
« pacsés » en attendant la reprise du mariage, mais de nature un peu
particulière, avec ceux des « zomos » très avides de consécration
républicaine voire religieuse de leurs couples, voire demain de leur triades.
Quant à la proportion des mariés non divorcés, denrée
subsistante mais rare dans la population candidate, mon échantillonnage personnel
m’amène à la fixer autour de dix pour cent sur la base des candidats dans mon
département du Tarn.
À l’évidence je pense, l’évolution de la population
centrale de notre belle vie démocratique aurait tendance à aller vers « le
moindre mâle ».
Je n’en déduirai pas pour ma part qu’autrefois c’était
pire. Cela va plutôt de mal en pis.