lundi 30 janvier 2012

« Souchien » serait il l’équivalent de « Pédé » ou « Goudou » ?

Témoignage d'une indignée de la relaxe d'Houria Bouteldja.
Sous Chiens, Sous hommes, Untermenschen, Blancs, descendants des Singes et des Porcs ... ben quoi où est le mal, faudrait il dire après le jugement du tribunal de Toulouse ?!

Houria Bouteldja, à la télévision, traite les français de souche de "sous chiens" et de "blancs", qu'" il faut bien les nommer" ... et elle est relaxée par le Tribunal de Toulouse !

Le masochisme et le déni (violent psychologiquement car judiciaire !) de la violence anti-française sont absolument fous dans de telles décisions.

Elle ouvre la porte à tous les insultes, qui sont elles mêmes la voie à toutes les violences, car " qui veut tuer son "sous chiens" dit qu'il n'est qu'un "chien" et qu'il a la "rage"", car pour tuer on commence par animaliser, verminiser, et diaboliser l'autre ...

La vidéo de l'émission où elle a prononcé ces mots est très interessante d'ailleurs, car dans le débat qui a lieu entre elle et le rappeur Abd el Malik qui lui répond, on voit bien deux conceptions opposées : le rappeur défend le débat sur les idées et critique l'insulte envers les personnes, elle lui répond qu'il faut combattre. Autrement dit, que la volonté de combattre obligerait à ne pas respecter ces exigences éthiques … Quel aveu ! http://www.dailymotion.com/video/x2du97_souchiens_news#rel-page-3  

Dans les propos de Houria Bouteldja, la phrase « il faut bien les nommer les blancs » est presque plus terrible que l’expression « sous chiens », car ce qui n’est pas nommé dit on, n’existe pas …

Autrement dit c’est un désir ( je ne dis pas que ce serait là son intention, je dis que c’est le symbole contenu dans ses paroles, dont elle ne se rend peut etre pas compte) d’anéantir celui que l’on ne nomme que du bout des lèvres, qui est ici exprimé ici. Le regret d’avoir à nommer, symbolise, à cause de ce que représente le nom comme reconnaissance de l’autre, le regret de voir exister …

Quand un politicien français dit qu’il souhaite une France où l’expression sous chiens, à laquelle il donne le sens uniquement de français de souche, n’existera plus, il exprime en fait l’idée ( il est impossible de dire s’il le fait consciemment, mais il est certain que ses propos seront compris par beaucoup ainsi) qu’il serait souhaitable que les français de souche n’existent plus. Soit qu’ils seront tous métissés, soient qu’ils auront été tout simplement remplacés.

La confusion intellectuelle aussi autour de ces questions est il faut le dire terrible, la confusion des juges n'en est qu'un aspect, un résultat, amené par les imbécilités des militant(e)s, politicien(ne)s, et prétendus intellectuel(le)s.

Quand des politiciens reprennent le terme "sous chiens" en faisant mine de croire qu'il serait seulement une autre forme de l'expression "de vieille souche" et non pas le pendant de l'expression " sous homme", quand des militantes se nomment (il est vrai bien avant) "chiennes de garde", on peut comprendre la confusion des juges.

Surtout quand aucune association prétendue "anti-raciste" ne s'élève contre les propos ignobles de Bouteldja ..., ce qui n'a rien d'étonnant puisque les grandes associations dites anti-racistes, sont subventionnées par la décisions de partis qui cherchent leurs voix décisives dans le vote de ceux que Houria appelle " indigènes de la République" par opposition aux français de souche ... Ces associations ont donc intérêt à ne pas attaquer une femme qui crée chez ces populations un sentiment d'injustice, puisque ce sentiment d'injustice qui va servir aux politiciens à se "vendre" comme défenseurs de ces populations prétendument ( et en partie réellement) victimes d'injustice.

Le marketing politique à ce point là, ce n’est plus de la politique, c’est de la putasserie. C’est dégoutant aussi pour les dites populations chez qui on entretient la crainte, le malaise, l’impression que la majorité les haïrait … or cette impression d’être haï est un sentiment déprimant s’il en est, un sentiment qu’il est cruel d’entretenir quand il est faux ! Dire à quelqu’un ou à un groupe « vous savez, tout le monde vous hait, tu sais, tout le monde te méprise » est cruel. Tout comme à l’inverse, devant une parole de mépris, dénier que cette parole ait ce sens, est également cruel.

La confusion intellectuelle est totale. Lors du procès de Marie-Neige Sardin, une juge lui demanda ce qu’elle entendait par « français de souche » et devant sa confusion, lui asséna que elle, la juge, avait une formation scientifique et qu’elle savait que ce que disait Marie-Neige Sardin était faux.

La juge faisait apparemment allusion au fait que tous les être humains font partie de la même espèce humaine, et peuvent avoir des enfants métissés ensemble. De ce fait effectivement « scientifique », certains déduisent que les « races » humaines n’existeraient pas : première confusion entre la notion d’espèce et celle de race. Un être humain ne peut pas se reproduire avec un chat car ils ne font pas partie de la même espèce, mais il existe des races de chat comme des races d’humains. En ce sens, quand un peuple suffisamment endogame pour présenter une forte homogénéité peut-être décrit comme une « race » sans qu’il y ait là aucun racisme dans le sens d’idéologie de supériorité d’une race sur une autre.

Seconde confusion de la juge, celle qu’elle fait apparemment entre la notion de race et la notion de « français de souche » : être de vieille souche d’un lieu, c’est tout simplement avoir depuis plusieurs générations des ancêtres nés dans ce lieu et non ailleurs, voilà tout. En ce sens, les antillais venus d’Afrique, sont maintenant, depuis trois siècles que leurs ancêtres ont été déportés sur le territoire français d’outre-mer, (conquis sur des populations d’amérique du sud « indigènes » ou « de souche »), des « français de vieille souche », parce que trois siècles cela fait « un bail ».

La confusion parait aussi totale dans le discours des soit-disant anti-racistes. Houria Bouteldja estime que « il y a un problème racial » en France, qu’il y a des « blancs » en France, mais au même moment Eric Zemmour se voit reprocher par Rokaya Diallo de dire qu’il y a des noirs et des blancs qui sont deux races différentes : Diallo s’offusque de l’idée de l’existence de races, Bouteldja utilise des mots qui présupposent l’existence de ces races.

En réalité le sens de leurs discours est le suivant et il n’est malheuresement que trop clair: elles pensent qu’elles mêmes ont le droit de parler de « blanc » et de « problème racial » pour vilipender les « blancs », les français dont les ancêtres sont originaires de France et non d’Afrique, mais elles interdisent tout simplement auxdits « Blancs » et « français de souche » ( auquelx « le juif » Zemmour est visiblement assimilé) sous peine d’accusation de racisme, d’utiliser ces mêmes mots.


Quand les gays et lesbiennes reprennent ironiquement les termes « goudous », « pédés » ou « queer » pour se désigner, ils font un acte d’anéantissement de la haine, ils désamorcent en quelque sorte ces termes, par le sourire, par la dérision, ils montrent l’inanité de leur contenu, ils signifient que les accusations que ces insultes renferment implicitement sont inexistantes, qu’ils sont donc creux, ridicules, risibles, des monstres de papier dont ils font un masque de carnaval. Quand les homosexuel-les emploient ces termes initialement péjoratifs pour détruire leur caractère péjoratif, ils ne disent pas du tout dans le même temps, que le mot homosexuel serait à oublier, que l’on pourrait rêver d’un monde où le mot « homosexuel » n’existerait plus, comme si les homosexuel-les eux ou elles même étaient une catégorie dont on pourrait rêver l’éradication … Ils récupèrent un « espace » symbolique, ils « libèrent » des mots de leur contenu de haine, ils effacent ce mépris des mots …

Par contre aujourd’hui, des politiques reprennent le terme « sous chien /souchien», en faisant mine de croire qu’il ne serait que l’équivalent de « français de souche », alors que dans le même temps, des juges estiment que le seul emploi de ce terme signifie race et indiquerait du racisme ( au sens d’idéologie de la supériorité d’une race sur les autres) de la part de qui le prononce, et alors que dans le même temps des politiques disent rêver qu’un jour en France, « on ne parlera plus de français de souche ». Dès lors l’utilisation du mot « sous chien / souchien » par ces politiques ne signifie plus du tout un désarmorçage de la haine et des accusations ignominieuse contenues dans ce terme, elle en signifie au contraire que ces politiques reconnaissent la validité de ces accusations ignominieuses, donc la justification de cette haine là. Il ne s’agit donc pas de libérer des noms du mépris et de la haine qu’ils contiennent. Il s’agit bien au contraire, dans une attitude totalement masochiste, d’accepter de subir ce mépris, de dire donc qu’il serait justifié, et par conséquent de renoncer à le dénoncer, de refuser de condamner ceux qui l’énoncent.

Cette décision est donc terrible. Mais ce qu’elle montre aussi, c’est le caractère pernicieux des lois de censure du langage, leur caractère contre-productif. Ces lois utilisent le pénal, c'est-à-dire le domaine où la présomption d’innocence doit absolument être respectée avant tout. Or pour juger de l’existence ou non de l’infraction, les juges doivent eux-mêmes apprécier le sens de propos, et porter des jugements non seulement logiques, non seulement sur le sens des propos, mais aussi sur leur portée politiques ou idéologique, sinon sur leur valeur politique. Alors la confusion devient totale, la confusion du sens du jugement devient totale. Si l’on n’est pas d’accord avec l’interprétation du sens et de la portée des propos faite par les juges, il peut apparaitre catastrophique. Mais il se peut qu’en réalité, ce jugement n’ait pas du tout le sens qu’on lui donne. Il se peut que les juges aient tout simplement appliqué la présomption d’innocence, et au fond en réalité, se soient refusés à voir un élément intentionnel mauvais dans les propos tenus, dans la bouche de l’individu précis, l’accusé, qu’ils doivent juger. Le résultat est de toute façon, que leur jugement apparaitra comme validant ces propos en eux-même, de façon générale. A l’inverse si l’on est d’accord avec leur appréciation, on pourra se sentir rassénéré, mais en réalité la démocratie y perd dans les deux cas. Le juges deviennent dans les deux cas (qu’ils le veuillent ou non) arbitres dans les débats politiques, ce qui n’est absolument pas leur rôle dans une démocratie, ce qui transforme la société en une forme d’oligarchie remplaçant la démocratie … c’est là l’effet pervers de ces lois.


Elisseievna