lundi 30 janvier 2012

Pourquoi nous faisons appel contre le jugement du tribunal de Toulouse dans notre poursuite contre la raciste Houria Bouteldja.

Communiqué de Bernard Antony, président de l’AGRIF.

Dans les commentaires que l’on peut faire sur des jugements qui choquent, la loi interdit de « jeter le discrédit dans des conditions de nature à porter atteinte à l’autorité de la justice et de son indépendance ».

Très soucieux du respect de la loi, je me contente donc pour ma part de publier ci-après les motivations rédigées par le président du tribunal Guillaume Roussel. Que l’on en juge,  devant pareil texte, serait-il raisonnable de ne pas faire appel ?

« Attendu qu’en l’espèce, le 2 juin 2007, lors d’une émission diffusée sur France 3 Houria BOUTELDJA, porte-parole de l’association « le Mouvement des indigènes de la république » (MIR), fait usage du néologisme souchiens, blessant, ce faisant, nous dit l’Alliance Générale contre le racisme et pour le respect de l’identité française, par cette expression injurieuse, la sensibilité des français de souche identifiés dans la prévention comme représentant la communauté des victimes :

Ces propos pouvaient-ils porter atteinte à l’honneur ou à la sensibilité d’une personne ou d’un groupe de personnes identifiées ou à tout le moins identifiables à raison de leur origine ou de leur appartenance à une ethnie, une race ou une religion déterminées ?

Attendu que cette notion de français de souche qui va susciter en miroir celle de souchien a des résonances de pertinence affective et respectable (« la Nation, c’est la terre et les morts », disait Barès (sic !) tandis que Zola parlait de ce français de souche né en France de parents français), mais n’est en aucun cas un acquis validé par la recherche scientifique (des travaux de M. Tribala, J. Depaquié, de l’INED à ceux de H. Lebras de l’École des Hautes Études de science sociale) pour être une notion trop idéologique et mouvante, selon les circonstances, faisant penser à celle de noblesse avec ou sans quartier.

Que cette expression surgit réellement dans les discours officiels roboratifs à l’attention des français installés à l’étranger, colons ou expatriés, et plus particulièrement à ceux d’Algérie auxquels s’adressait le général de Gaulle.

Qu’elle va prendre son essor dans les années 1980 sur un mode néo-raciste avec la politisation de la question de l’immigration et des enfants de l‘immigration que cet artifice de langage tend à matérialiser en race définie en creux, avec en toile de fond cette idée de la disparition de la grande race ou de la revendication d’un type supérieur d’humanité.

Que les recherches de la génétique nous ont appris par ailleurs que nous sommes tous métissés bien qu’uniques et que la diversité est une règle de la nature : Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur en 2006, n’affirmait-il pas raisonnablement qu’il n’existait plus de français de souche ?

Qu’ainsi, faute de pouvoir déterminer que le propos incriminé a porté une atteinte directe à des personnes identifiées ou simplement identifiables, Houria bouteldja sera relaxée des fins de la poursuite et la partie civile déboutée de ses demandes. »

Par ailleurs, je lis avec beaucoup d’attention les nombreux commentaires et réflexions que le jugement suscite.
On pourra lire notamment en citation sur mon blog les deux articles de Madame Elisseievra, « blogueuse » habituelle de l’association « Riposte laïque ». Ils procèdent en effet d’un rigoureux travail d’analyse et de commentaire tout à fait remarquable que pourront utiliser avec profit les historiens des rapports en ce début du XXI° siècle entre magistrature, idéologie et culture.

Nous sommes touchés des remerciements adressés à l’AGRIF par Madame Elisseievra. D’autant plus que, jusqu’à présent, le combat de l’AGRIF contre Houria Bouteldja, la fanatique trotskyste en tchador, a été ignorée des journalistes « positionnés » à droite aussi bien du Figaro que de Valeurs Actuelles.

Madame Elisseievra pour sa part n’est pas une française de vieille souche, n’est pas catholique, n’est pas de droite et nous ne nous dissimulons point nos divergences. Mais elle a trois grandes qualités : elle est intelligente, elle est éprise de vérité et elle aime la France.