Bernard Antony, président de l’AGRIF, communique :
Plus de cent tombes de deux cimetières profanées à Toulouse en 2007, croix renversées, vases brisés, tags et emblèmes sataniques (« pentacles »), dessins de chauve-souris. L’adjoint au maire chargé des cimetières, le dénommé Ducap, connu pour sa subtilité intellectuelle, dira alors : « Ce n’est pas du racisme, seules des tombes catholiques ont été profanées ! »(Dépêche du Midi)
Paroles dignes pourtant de demeurer dans les mémoires car illustrant parfaitement la perfection raciste du soi-disant antiracisme imprégnant hélas les cerveaux d’un grand nombre de braves gens peu critiques ou des imbéciles.
Le président Roussel, qui mènera bien les débats, prendra toutefois soin de préciser que les cimetières dévastés n’ont pas pris « l’aspect de champ en ruine » et qu’il ne faudrait pas « en rajouter dans l’intensité dramatique »…
Son tribunal est là pour juger sept adultes (de trente à trente-cinq ans) mis en examen pour ces actes. Les aveux qu’ils ont signés, dira-t-il, n’ont pas été obtenus par des policiers particulièrement méchants ni par un juge d’instruction connu pour sa sévérité. Il va interroger les prévenus avec un grand souci de compréhension, mettant en évidence à la fois la véracité de leurs aveux et les mensonges évidents de leurs rétractations butées mais maladroites devant le tribunal. Un des principaux membres de « la mouvance » comme ils disent, le surnommé « Satanas » du groupe « musical » « Messe noire », ne s’est pas présenté mais semble, à la lecture des aveux, être un des inspirateurs idéologiques.
Certains, revenant sur ces aveux, nient absolument avoir jamais fréquenté les cimetières, et en tous cas, pas lors des nuits de dévastation. D’autres affirment « œuvrer » dans les cimetières et les lieux de culte pour « faire des photos évoquant la peur, la mort… » Ils se disent gothiques, surtout pas satanistes !
Leur égérie, dont le pseudonyme est Sadistik Virgin, qui a été aussi « l’amie » de plusieurs d’entre eux, est très sagement vêtue ce jour à la différence de ses photos sur son site où on la voit, dira Madame le Procureur, dans les compositions les plus délirantes, les plus sanglantes.
Tous nient les profanations, mais l’un d’eux affirmera cependant agir pour dire « non à la religion établie », « non aux dogmes ». Il ajoute : « Ce n’était pas de façon insensée que nous agissions, c’était par conviction ». Tous s’affirment des artistes , « chanteurs » et « batteurs » des groupes musicaux « Putréfaction », Transylvania » ou « Messe noire ».
Ce sont à l’évidence des militants de « l’art contemporain », adeptes de la musique « métal ». Ce sont aussi des adeptes des boissons fortes et mélangées, et des « cigarettes » qui favorisent l’expression de cet art.
L’avocat de l’AGRIF, Pierre-Marie Bonneau, avec une grande logique, mettra en relief les éléments irréfutables de la culpabilité. Il fera aussi observer au tribunal ce qu’il en serait de l’ambiance entourant l’affaire si les inculpés avaient profané le cimetière d’une autre religion et écrit « je hais les juifs ! » comme ils ont écrit « je hais les chrétiens ! ».
Madame le Procureur considèrera la circonstance aggravante de ces dévastations menées sous l’emprise de la haine, celle du racisme antichrétien. Elle demande une condamnation à six mois avec sursis et 800 € d’amende pour chacun. Les avocats des prévenus nieront pour leur part la véracité d’aveux obtenus après des gardes à vue selon un déroulement qui a désormais été modifié, avec la présence constante d’un avocat. C’était la seule ligne possible de défense.
Notons qu’il n’y avait personne pour représenter les victimes, pas d’avocat non plus de la mairie de Toulouse. Seule l’AGRIF était là.
Jugement le 15 décembre.