Le procès en appel devant la Cour contre le jugement de première instance relaxant la présidente d’Areva, Anne Lauvergeon, que l’on avait montré sur France 2 proférant que dans son entreprise « à compétence égale, on choisira autre chose que le mâle blanc… pour être clair » (sic !) s’est tenu jeudi dernier 24 mars.
Invité par le président, avant les plaidoiries, à motiver pourquoi l’AGRIF avait interjeté appel, j’ai convié les magistrats à se demander si vraiment un même jugement de relaxe aurait été rendu à l’encontre d’un chef d’entreprise qui aurait analogiquement affirmé vouloir recruter autre chose que « la femelle noire », propos assorti ou non du vasouillard « pour être clair » de dame Lauvergeon.
Notre avocat, Me François Wagner, a ensuite très bellement démonté et démontré les contradictions d’un antiracisme à sens unique tel qu’on ne comprend pas que l’on ait pu condamner un Éric Zemmour et pas madame Lauvergeon.
On verra si la Cour dans son arrêt confirmera le jugement du tribunal relaxant somme toute madame Lauvergeon, en considérant non pas tellement ce qu’elle avait dit, mais ce qu’elle n’avait sans doute pas voulu dire.
Il faut ainsi en certains cas que les juges fassent preuve d’imagination pour relaxer ou condamner selon l’air du temps.
Jean Giraudoux ne professait-il pas que « le droit est la plus puissante des écoles de l’imagination » ?