mardi 6 juillet 2010

« Les Vertus de notre race »

Si Dieu le veut, je consacrerai la seconde partie de mon émission du mercredi sur Radio-Courtoisie à narrer à des fins de formation politique les anecdotes de ma vie militante depuis le lycée de Tarbes dans les années cinquante du XX° siècle. Répondant aux questions de mes amis (et même des autres !) je m’efforcerai de les replacer à la lumière de ce que je comprenais alors et de ce que j’ai cru comprendre depuis. Car, bien sûr, au fil de mes expériences, de mes rencontres, de mes lectures, de mes méditations, mes jugements sur bien des points ont évolué. Le contraire serait consternant.

Par exemple, nourri très jeune de la lecture de l’hebdomadaire Carrefour défendant l’Algérie Française avec Georges Bidault, Jacques Soustelle, Jean-Baptiste Biaggi et…le général De Gaulle, je défendais au moment du 13 mai 1958 – j’avais quatorze ans – une solution intégrationniste pour tous les peuples, « d’une seule France de Dunkerque à Tamanrasset » selon le cri mensonger de ce dernier.

Depuis longtemps, j’ai pesé ce que cette position jacobine avait d’illusoire et combien la solution d’intérêt national eut été celle d’une réaliste solution confédérale. Réflexion qui n’est peut-être pas sans intérêt aujourd’hui alors que se manifestent héroïquement en Algérie des appels, notamment kabyles, au retour de la France.
Mais, avant même la lecture certes partielle de Carrefour et de ce que je pouvais en comprendre, j’étais, je l’ai pesé depuis, ô combien influencé par un « illustré » : Coq hardi. Coq hardi était une bande dessinée de la famille de Carrefour ; on y mettait en images les hauts faits des héros de la Résistance. Je ne pouvais imaginer alors que je deviendrai un jour l’ami de certains d’entre eux.

Or la providence fait que, sortant ces jours derniers de l’excellente librairie France-Livres proche de Saint Nicolas du Chardonnet à Paris, mon regard a été attiré par la devanture d’une boutique spécialisée dans les bandes dessinées anciennes (et souvent très coûteuses : Les « Tintins » authentiques, avant les exigences du politiquement correct, sont hors de portée de ma bourse). Mais j’ai pu acheter là au moins quelques numéros, pas trop onéreux, de mon cher Coq Hardi.

Et voici ce qu’à peine sorti j’ai pu découvrir à la page 7 du numéro 175 du jeudi 28 juillet 1949 que bien sûr bien trop jeune je n’avais pas lu à l’époque : Sous le titre « A propos du colonel X : Une tribu virile », on informe que sous le nom de Diable Rouge, le capitaine parachutiste des S.A.S. Dupontel vient d’adhérer à la tribu des « Coqs Hardis ». En voici le texte intégral.

" A propos de colonel X

Une tribu virile, par Marijac.

Après Closterman, l’As des As de l’aviation français, Dupontel, capitaine parachutiste S.A.S. vient d’adhérer à la Tribu sous le nom de Diable Rouge.

Vous retrouverez dans Colonel X, dont le scénario est fait d’après des documents authentiques, émaillés des souvenirs des plus illustres résistants et combattants français, l’atmosphère dans laquelle notre nouvel ami a vécu l’aventure la plus extraordinaire de sa vie…échappé enchainé à la fusillade d’un peloton d’exécution.

Cet exploit est déjà popularisé par le film « Bataillon du ciel », dont Dupontel et ses parachutistes furent les conseillers techniques.

Nous ne croyons pas faire œuvre guerrière comme certains nous le reprochent, en révélant à nos jeunes lecteurs les extraordinaires caractères que révèle notre race à l’heure du danger, ou alors l’histoire de France n’est qu’une suite d’aventures de gangsters dont les héros s’appellent Vercingétorix, Bayard, Duguesclin, Jeanne d’Arc et autres Guynemer.

Nous souhaitons la bienvenue à notre ami Dupontel en l’assurant que la Tribu des Coqs Hardis est la plus pacifique des associations, seulement nous voulons garder les vieilles vertus de notre race, ardeur, générosité et combativité, ce sont elles qui ont permis la continuité de notre beau pays, face à tous les orages."

On peut ici vérifier ce que notre excellent ami et grand historien François-Georges Dreyfus développe dans sa remarquable Histoire de Vichy, si peu manichéenne. Il y affirme notamment que les valeurs de « Travail-Famille-Patrie », celles de la morale traditionnelle, du Décalogue et des vertus françaises étaient aussi bien celles de la Résistance que du gouvernement du Maréchal. Et l’on vérifie ici qu’en 1949, dans Coq Hardi, illustré des hauts faits de la Résistance, on ne craignait point d’exalter les « vieilles vertus de notre race ». Difficile de mettre cela au compte du nazisme ou du racisme !

Plus tard, j’eu la joie, grâce à Jean-Marie le Pen, je ne l’oublie pas quoi qu’il en ai été par la suite, d’avoir pour collègue au Parlement Européen, et très grand ami, l’autre héros du film « Bataillon du ciel » : le légendaire Michel de Camaret.

Et plus tard aussi Pierre Closterman vint à la Mutualité soutenir notre combat pour le Tribunal International des crimes du communisme. Et il soutint aussi ma candidature dans le Tarn à une élection cantonale où je pus obtenir 46% des voix au second tour.

Si j’ai pu bien sûr, et heureusement, évoluer et progresser, je l’espère, dans mes jugements politiques, je défends toujours les valeurs de Coq Hardi, celles de la race française que le venimeux racisme nihiliste du soi disant antiracisme veut interdire dans son action génocidaire de notre peuple.