vendredi 16 juillet 2010

Avec l’argent du contribuable, la manne financière d’un syndicalisme pourri : plus de 250 euros par fonctionnaire et par an !

Le secrétaire d’État à la fonction publique, Georges Tron, a rencontré hier les apparatchiks des fédérations syndicales de fonctionnaires pour soi-disant « mettre à plat » les aides dont bénéficient ces organisateurs des collectivités publiques, et des hôpitaux, de la part des ministres donc des citoyens.

Des milliers de permanents syndicaux des administrations et les moyens dont ils disposent sont ainsi payés par tous les électeurs, de droite comme de gauche. Les syndicats perçoivent pour cela une manne estimée à minima à 250 euros par fonctionnaire et par an ! Multipliée par les six ou huit millions de fonctionnaires, on est là devant des sommes colossales avec lesquelles les permanents anarcho-lénino-trotskystes peuvent aisément préparer des manifestations et des grèves sans le moindre risque et dans la plus cynique indifférence à toutes les nuisances pour les usagers.

Inutile de préciser que les apports des cotisations syndicales ne pèsent quasiment rien en regard de ce qui est prélevé dans la poche de tous.

La vérité, c’est que leur seule utilité est de comptabiliser d’une manière plus ou moins « bidonnée » le nombre des adhérents pour les congrès où s’affrontent les appétits des dizaines de tendances des sectateurs des drapeaux rouges et noirs (et de plus en plus aujourd’hui ceux de la pénétration islamo-sociale).

Cette réalité du syndicalisme de prébende des fonctionnaires ne doit pas faire oublier que dans les autres activités le syndicalisme est trop souvent aussi celui d’une connivence de rencontres préalables, de chantage et de dessous de table.

Dans de très grandes entreprises à capitaux privés ou publics, les syndicats ne bénéficient pas seulement de l’argent obligatoirement affecté aux comités d’entreprise et au financement des différents délégués. Tout le monde connaît au moins l’exemple du scandale du prélèvement pour la CCAS de l’EDF d’1% des factures, ce qui est colossal.

Mais il y a aussi la tradition des enveloppes « de la main à la main » telle que pratiquée à l’UIMM et ailleurs par les organisations patronales et des directions des affaires sociales considérant comme légitimes et intelligentes ces « achats de la paix sociale ».

Comme on le voit, on est bien loin de l’époque où les adhérents des syndicats étaient peut-être aveuglés idéologiquement mais où ils auraient tenu pour une infamie de recevoir le dessous-de-table des patrons.

Charles Péguy ou Léon Bloy auraient traité de l’avancée de cette corruption avec tout le talent de leur sainte colère. Dans le domaine syndical aussi s’impose une révolution au meilleur sens du mot : une révolution réactive.