mardi 1 juin 2010

Gaza : les conséquences d’un aveuglement. Une bonne chose pour l’Europe ?


Communiqué de Bernard Antony, président de l’Institut du Pays Libre, président de Chrétienté-Solidarité :

Israël, dont l’Etat est plus que jamais dirigé par des nationalistes extrémistes, commence à subir les conséquences de ce que le correspondant de France 2 à Jérusalem a analysé dans son livre Le Grand Aveuglement.

Pendant longtemps le nationalisme sioniste fut souvent brutal, immoral, cynique, mais dans sa perspective, intelligent. Il s’agissait de mener une stratégie de continuité territoriale et d’homogénéisation de population et les discours et les négociations constituaient le rideau de fumée de dissimulation.

Ce nationalisme, somme toute inspiré des leçons sur l’Allemagne du grand historien français Jacques Bainville, a toujours visé bien sûr la division des ennemis et le refus inconditionnel de tout partage du pouvoir en Israël avec les Palestiniens. Mais certains dirigeants, et même le général Sharon, avaient tout de même la sagesse de penser qu’il fallait bien accorder un état viable aux Palestiniens et non d’impossibles confettis de territoire analogues aux Bantoustans du stupide et intenable apartheid de l’Afrique du Sud.

Pour ne pas appliquer cela, depuis plus de vingt ans les dirigeants israéliens aussi stupides que les Américains jadis en Iran et en Afghanistan ont tout fait pour favoriser les islamistes les plus durs et pour affaiblir et détruire l’OLP. De même que les Américains armant les moudjahiddines afghans qui sont devenus les talibans, ils ont initialement favorisé le Hamas n’imaginant pas la dynamique d’un mouvement d’autant plus déterminé et explosif que contrôlant une population misérable, désespérée et confinée.

Les dirigeants israéliens n’ont pas vu venir non plus le formidable effet de contagion du nouvel islamisme conquérant s’emparant du gouvernement turc. Avec les dirigeants américains, Obama comme Bush, et la complicité de leurs amis politiciens européens israélophiles aussi complaisants qu’aveugles, ils ont continué à vouloir nous imposer la Turquie dans l’Europe. Cette Turquie qui constitue le cheval de Troie islamique dans l’OTAN dont il faudrait évidemment sortir ne semble plus désormais vouloir demeurer encore longtemps l’alliée d’Israël.

Son premier ministre Erdogan, qui n’était un islamiste « modéré » que pour les politiciens et journalistes ignares, joue aujourd’hui un rôle majeur dans la constitution d’un pacte islamique turco-iranien transcendant l’antagonisme chiito-sunite. Encore plus sûr de lui et dominateur que les dirigeants israéliens, mais plus rusé, il n’a plus aucun intérêt à conserver son pays dans l’alliance avec l’Etat hébreu.

L’histoire dira s’il a concocté le coup des bateaux pour Gaza qui, pour le moins, n’aurait pu être monté sans son accord, et comment les Israéliens sont tombés dans le piège.

Tout cela n’est pas bon pour la paix du monde. Le seul aspect positif c’est que l’on voit mal aujourd’hui les Israéliens continuer à encourager encore leur lobby pour la Turquie dans l’Europe.

Hélas, quoiqu’il en soit, l’islamisme progresse en France et en Europe avec ses mosquées toujours plus nombreuses et ses organisations politiques comme l’ont bien voulu les immigrationnistes de tous poils, juifs, chrétiens et francs-maçons, et ses collabos islamophiles de l’extrême gauche à l’extrême droite.