mercredi 6 janvier 2010

L'égalité selon l'intelligence de Valérie Pécresse

L’inénarrable Valérie Pécresse, officiellement ministre de l’enseignement supérieur mais dont la tâche principale, comme tous les autres membres du gouvernement, est de lutter contre les discriminations, vient de se déclarer en faveur d’un changement dans les examens oraux de concours pour l’accès aux grandes écoles. Coupe rase, tout le monde au même niveau !
Son objectif est de tester "au lieu de la culture classique, l'intensité du parcours d'un étudiant". La culture classique, on sait ce que c’est mais " l'intensité du parcours d'un étudiant " ?
Comment mesure-t-on " l’intensité du parcours étudiant " ? Avec un ampèremètre, une sonde gastrique ou une prise de sang (pour voir si l’étudiant a passé plus de temps dans les bars que sur ses cours) ?
L’entourage de Madame le ministre précise : il s’agirait de " mesurer l'intelligence plutôt que de se fonder sur des critères discriminants. Par exemple, les épreuves de langue, dont le coefficient est très fort dans les écoles de commerce, favorisent les étudiants qui ont pu partir souvent à l'étranger." Et ceux qui parlent habituellement une langue étrangère en famille…
Mais surtout, quelle affreuse discrimination là encore que d’oser comparer les intelligences des candidats ! C'est le concours lui même qu'il faut abolir. Libre accès sur présentation de la carte vitale ou d'un certificat CMU !
Personne n’aurait l’outrecuidance d’aller tester l’intelligence des membres de l’actuel gouvernement pour confirmer les places de ministres librement admis, sans discrimination, par les procédés égalitaires du recyclage, du fayotage, du copinage qu’il soit vertical ou horizontal …

Yann Baly