vendredi 9 octobre 2009

La République des maquereaux

"J’ai pris le pli de payer pour des garçons [...] Évidemment, j’ai lu ce qu’on a pu écrire sur le commerce des garçons d’ici .[...] Je sais ce qu’il y a de vrai. La misère ambiante, le maquereautage généralisé, les montagnes de dollars que ça rapporte quand les gosses n’en retirent que des miettes, la drogue qui fait des ravages, les maladies, les détails sordides de tout ce trafic. Mais cela ne m’empêche pas d’y retourner. Tous ces rituels de foire aux éphèbes, de marché aux esclaves m’excitent énormément […]
On ne pourrait juger qu’un tel spectacle abominable d’un point de vue moral, mais il me plaît au-delà du raisonnable […] La profusion de garçons très attrayants et immédiatement disponibles me met dans un état de désir que je n’ai plus besoin de réfréner ou d’occulter. L’argent et le sexe, je suis au cœur de mon système, celui qui fonctionne enfin car je sais qu’on ne me refusera pas."
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« garçons », « gosses », « éphèbes », « je suis au cœur de mon système »…
L’homme qui a écrit cela en 2005 a déclaré hier soir sur TF1 : «Je condamne le tourisme sexuel et la pédophilie».
Lequel de ces deux Frédéric Mitterrand croire ? Celui qui a écrit librement, sans contrainte, les lignes citées ci-dessus ou le ministre de la Culture de Nicolas Sarkozy qui tente de sauver sa place et de justifier, comme il l’a dit, la « confiance » que lui conservent le Président de la République et le Premier ministre ?
Frédéric Mitterrand a menti. Comme le relève le Salon Beige, on ne qualifie pas de garçon, encore moins de gosse ou d’éphèbe un « boxeur de 40 ans » !
Le ministre de la Culture a aussi insulté tous les Français en déclarant : « Que vienne me jeter la première pierre celui qui n'a pas commis ce genre d'erreur. Parmi tous les gens qui nous regardent ce soir, quel est celui qui n'aurait pas commis ce genre d'erreur au moins une seule fois ? ». Les 60 millions de Français qui n’ont pas vos moeurs vous méprisent d’autant plus Monsieur Mitterrand que vous tentez de les entraîner dans vos dégueulasseries. Nul doute que cela ne restera pas sans conséquences.
La confiance des politiciens du système qui vous tiennent la chandelle vous suffit ? Pas à nous ! Elle ne fait que mettre à jour la République des maquereaux !

Yann Baly