mardi 20 octobre 2009

Israël-Turquie : l’instrumentalisation du mythe de l’amitié judéo-ottomane va cesser.

Bernard Antony communique:

L’alliance israélo-turque se fissure depuis longtemps. Aujourd’hui elle se lézarde et ira inéluctablement vers l’éclatement comme je l’ai déjà écrit. Ankara considère en effet depuis longtemps que ses intérêts géostratégiques et politiques sont avant tout dans le contexte islamique et dans le resserrement des liens de la turcophonie. Et ceci se conjugue avec le resurgissement de la nostalgie de puissance de l’empire ottoman tout comme en Russie on rêve à nouveau de l’URSS.Ankara ne balancera donc pas longtemps entre sa vocation islamique et son alliance conjoncturelle avec l’Etat hébreu. On va donc voir peu à peu s’effondrer l’instrumentalisation de certains mythes et mensonges.

- D’abord le mensonge du « parti islamiste modéré » au pouvoir. L’adjectif modéré est un ajout frauduleux du conformisme politologique médiatique pour accréditer un mensonge nécessaire aux partisans de la Turquie en Europe.

- L’indécente et stupide pression israélo-américaine pour cette entrée, exercée à bien courte vue, pour les seuls intérêts présumés d’Israël va diminuer d’intensité. Heureusement. Car cela n’est pas encore irréparable.

- L’idéalisation mensongère de la vie quasi idyllique des juifs dans l’empire ottoman va, j’en prends le pari, être remise en question.La grande historienne juive Bat-Yeor a depuis longtemps fait observer la fausseté de cette fable concoctée par la propagande israélienne pour accréditer, pour les besoins de la cause, l’idée d’une vieille et indéfectible amitié judéo-ottomane sur laquelle reposerait l’alliance actuelle de Tel-Aviv et Ankara.Les juifs connurent, comme les chrétiens, selon les époques, des dhimmitudes plus ou moins cruelles. Certes ils ne connurent pas les exterminations mises en œuvre contre les Arméniens, les chaldéens et les grecs.

- Se manifestera aussi l’énorme ineptie des propos d’une Martine Aubry osant, il y a quelques mois, proférer la monstruosité indécente que la Turquie était un pays de convivialité religieuse, qu’elle était européenne car continuatrice de Byzance ! Il y eut aussi, il est vrai, Jacques Chirac pour proférer sur le sujet des énormités semblables. Parler de « la chute de Constantinople » c’est en effet user d’une expression de travestissement de la vérité historique. C’est de « la mort de Constantinople » que l’on doit parler ; non seulement de celle de tous ses habitants massacrés ou réduits en esclavage mais de sa civilisation, de sa culture, totalement éradiquées.

- Les fariboles de la turcomanie ne sont hélas pas le fait que des propagandistes de la manœuvre diplomatique israélienne qui changeront bientôt de discours. Elles s’inscrivent aussi dans une bien mauvaise tradition française d’alliance avec « le grand Mamachouchi » remontant à François Ier et à Louis XIV. Elles rejoignent sur bien des points l’islamophilie collaborationniste des confins « rouges-bruns-verts » de l’extrême droite et de l’extrême gauche hitléro-stalino-islamiques ou l’islamophilie de pré-soumission à la dhimmitude de certains milieux catholiques de gauche mais aussi, hélas, de droite.

L’Institut du Pays Libre et Chrétienté-Solidarité appelleront sans se lasser les Français, les Européens, les Chrétiens à la résistance contre tous les totalitarismes.