L'impunité est la cause première de la délinquance endémique sévissant depuis des années en France. Le bon sens populaire l'affirme, les technocrates aussi : selon le dernier rapport de l'Inspection générale, près de 20 % des condamnations à la prison ferme seraient classées sans suite.
Les chiffres cités en disent long sur le l'incapacité des tribunaux à mettre à exécution les peines de prison prononcées.
Au début de l'année, 82 000 peines d'emprisonnement restaient en attente d'exécution. Le nombre de détenus s'élevait à environ 61 000 individus, (plus qu'à la Libération!). Si les peines de prison étaient exécutées, on compterait donc 143 000 détenus. En 1976, période assurément moins laxiste, le nombre de personnes incarcérées était de 26 000...
Au premier trimestre, près de 56 500 personnes condamnées à moins de six mois de prison n'avaient pas été incarcérées tandis que 18 150 condamnations de six mois à un an de prison n’étaient pas exécutées. Par ailleurs, 44 500 autres justiciables dont le jugement est en passe de devenir définitif vont venir s’ajouter aux 82 000 condamnés laissés en liberté.
Selon l'Inspection générale, "le nombre des condamnations à mettre à exécution à court terme excède largement les capacités actuelles d'absorption de l'administration pénitentiaire»: 48 000 places selon la Ligue des Droits de l'Homme.
Face à cette mauvaise publicité, le président Sarkozy a promis la construction de nouveaux centres pénitentiaires. Un engagement qui avait été déjà pris par Elisabeth Guigou lorsqu' elle était Garde des Sceaux. Mais compte tenu de l'état de nos finances publiques, on voit mal le Pouvoir se lancer dans une politique de grands travaux. Au moment ou le déficit de la France se creuse d'un milliard d'euros par jour, ce sont des solutions moins dissuasives mais également moins onéreuses qui seront retenues telles que les travaux d'intérêt général et le bracelet électronique. Ainsi, qu’ils soient dans leur hall d’immeuble ou derrière une tondeuse municipale, les voyous pourront continuer à gérer des quartiers entiers mis en coupe réglée...
David Fontey
Les chiffres cités en disent long sur le l'incapacité des tribunaux à mettre à exécution les peines de prison prononcées.
Au début de l'année, 82 000 peines d'emprisonnement restaient en attente d'exécution. Le nombre de détenus s'élevait à environ 61 000 individus, (plus qu'à la Libération!). Si les peines de prison étaient exécutées, on compterait donc 143 000 détenus. En 1976, période assurément moins laxiste, le nombre de personnes incarcérées était de 26 000...
Au premier trimestre, près de 56 500 personnes condamnées à moins de six mois de prison n'avaient pas été incarcérées tandis que 18 150 condamnations de six mois à un an de prison n’étaient pas exécutées. Par ailleurs, 44 500 autres justiciables dont le jugement est en passe de devenir définitif vont venir s’ajouter aux 82 000 condamnés laissés en liberté.
Selon l'Inspection générale, "le nombre des condamnations à mettre à exécution à court terme excède largement les capacités actuelles d'absorption de l'administration pénitentiaire»: 48 000 places selon la Ligue des Droits de l'Homme.
Face à cette mauvaise publicité, le président Sarkozy a promis la construction de nouveaux centres pénitentiaires. Un engagement qui avait été déjà pris par Elisabeth Guigou lorsqu' elle était Garde des Sceaux. Mais compte tenu de l'état de nos finances publiques, on voit mal le Pouvoir se lancer dans une politique de grands travaux. Au moment ou le déficit de la France se creuse d'un milliard d'euros par jour, ce sont des solutions moins dissuasives mais également moins onéreuses qui seront retenues telles que les travaux d'intérêt général et le bracelet électronique. Ainsi, qu’ils soient dans leur hall d’immeuble ou derrière une tondeuse municipale, les voyous pourront continuer à gérer des quartiers entiers mis en coupe réglée...
David Fontey