jeudi 25 juin 2009

La C.G.T. vide sa bourse des sans-papiers

" Ils bossent ici, ils vivent ici, ils restent ici !" Selon le slogan de soutien aux immigrés illégaux, mais pas dans les locaux de la C.G.T. !
Le bon vieux principe selon lequel le socialisme c’est bon, mais pour les autres, vient de trouver une extension apportée par la C.G.T. : Pour les sans papiers c’est du pareil au même. Principe que le syndicat a illustré en les faisant évacuer de l’annexe de la bourse du travail rue Charlot à Paris dans l’après-midi du 24 juin, annexe que les sans papiers occupaient depuis le 2 mai 2008. L’opération a été réalisée par le service d’ordre « musclé » de la C.G.T. à l’aide de matraques et de gaz lacrymogène. Les sans-papiers, mais pas sans réparties, ont balancé chaises et autres ustensiles bourgeois sur les forces de progrès du socialisme prolétarien. Ce fut la journée des longs bâtons pour les illégaux !
Il faut avouer que les sans-papiers devenaient lassant, ils occupaient l’immeuble depuis plus d’un an, la patience prolétarienne a ses limites. Qu’un propriétaire privé essaie d’expulser de la même manière le squatteur qui occupe illégalement son logement et il se verra mettre en prison sans délai. Mais les cohortes du socialisme ont des prérogatives probablement au nom de la science marxiste-léniniste qui détient la clef de l’avenir.
Nous pourrions soutenir cette initiative de la C.G.T. qui n’est en fait que le respect de la propriété si de son côté ce syndicat respectait le droit et le droit de travailler, or ce n’est pas le cas. Si la C.G.T. n’accepte pas l’occupation de ses propres locaux, par contre elle tolère l’occupation d’usines ou la séquestration des cadres. Cela nous rappelle que la grève qui est toujours largement utilisée dans la France capitaliste par les syndicats pour la bonne raison qu’elle est un droit, était par contre totalement illégale dans les pays de « démocratie populaire » où le droit de grève était interdit.
Il y en a qui jette leur gourme quand ils sont jeunes, la C.G.T., elle, jette ses sans papiers sur le trottoir.

Louis CHAGNON