Alors que la Suède va succéder à la Tchéquie à la présidence de l’Union Européenne, dans Le Figaro de ce jour, le ministre suédois des Affaires Etrangères, Carl Bildt, déclare : « L’Europe a un intérêt stratégique de premier ordre à ce que la Turquie s’oriente vers elle. Si nous fermions la porte à la Turquie, nous encouragerions les tendances nationalistes dans une autre direction… »
Bel aveu en vérité ! Car indubitablement, les tendances nationalistes turques se tournent vers l’Union Européenne perçue aussi bien par les islamistes au pouvoir que par les kémalistes comme une chance pour le retour de la puissance ottomane en Europe après le reflux des XIXe ET XXe siècles. Cela ne détourne pas pour autant la Turquie de tout ce qui la relie à l’ensemble des peuples d’identité turque jusqu’au Turkestan chinois.
A l’appui de son énormité, Carl Bildt profère encore ceci : « Si nous estimons que Chypre est en Europe alors que c’est une île au large de la Syrie, il est difficile de ne pas considérer que la Turquie est en Europe (sic)».
On ne peut qu’être suffoqué devant pareille affirmation de débilité culturelle, géopolitique et civilisationnelle. Car Chypre est avant tout, depuis la plus haute antiquité une île grecque et depuis les premiers siècles de notre ère, une île chrétienne. Hélas aujourd’hui à moitié occupée militairement par la Turquie. Faudrait-il donc, sous le prétexte qu’elles sont au large de la Turquie, et même tout près, que les dizaines d’îles grecques de la mer ionienne soient considérées comme asiatiques et sous le prétexte qu’elle est au large de la Libye que la Crête soit considérée comme africaine ?
Et au demeurant, la question n’est-elle pas plus celle de l’appartenance civilisationnelle que celle de la qualification de rattachement continental ?
Avec un suédois de cette trempe intellectuelle et culturelle aux Affaires Étrangères de l’Europe, les dirigeants turcs ont de quoi se réjouir. Ce n’est pas celui-ci qui s’opposera à la nouvelle expansion ottomane, bien douce, bien tranquille et bien efficace.
Bel aveu en vérité ! Car indubitablement, les tendances nationalistes turques se tournent vers l’Union Européenne perçue aussi bien par les islamistes au pouvoir que par les kémalistes comme une chance pour le retour de la puissance ottomane en Europe après le reflux des XIXe ET XXe siècles. Cela ne détourne pas pour autant la Turquie de tout ce qui la relie à l’ensemble des peuples d’identité turque jusqu’au Turkestan chinois.
A l’appui de son énormité, Carl Bildt profère encore ceci : « Si nous estimons que Chypre est en Europe alors que c’est une île au large de la Syrie, il est difficile de ne pas considérer que la Turquie est en Europe (sic)».
On ne peut qu’être suffoqué devant pareille affirmation de débilité culturelle, géopolitique et civilisationnelle. Car Chypre est avant tout, depuis la plus haute antiquité une île grecque et depuis les premiers siècles de notre ère, une île chrétienne. Hélas aujourd’hui à moitié occupée militairement par la Turquie. Faudrait-il donc, sous le prétexte qu’elles sont au large de la Turquie, et même tout près, que les dizaines d’îles grecques de la mer ionienne soient considérées comme asiatiques et sous le prétexte qu’elle est au large de la Libye que la Crête soit considérée comme africaine ?
Et au demeurant, la question n’est-elle pas plus celle de l’appartenance civilisationnelle que celle de la qualification de rattachement continental ?
Avec un suédois de cette trempe intellectuelle et culturelle aux Affaires Étrangères de l’Europe, les dirigeants turcs ont de quoi se réjouir. Ce n’est pas celui-ci qui s’opposera à la nouvelle expansion ottomane, bien douce, bien tranquille et bien efficace.