lundi 16 mars 2009

Vive le colonialisme !

Le 29 mars prochain l’île de Mayotte, territoire français de l'archipel des Comores, votera pour savoir si elle devient le 101e département de la République française en mettant fin à son régime spécial de « collectivité départementale ». L’archipel des Comores avait obtenu son indépendance le 6 juillet 1975 à l’exception de Mayotte qui choisît de demeurer française et le confirma en 1976. Le bilan aujourd’hui est éloquent, Mayotte affiche un P.N.B. dix fois supérieur à celui des Comores dont la situation se caractérise par une instabilité politique chronique et une misère noire. Dans cet archipel de pauvreté Mayotte fait l’effet d’un véritable eldorado. La conséquence logique en est que des milliers de Comoriens fuient l’enfer de l’indépendance pour choisir le paradis du colonialisme français ! À Mayotte, un habitant sur quatre est un clandestin. En 2008, les reconduites à la frontière se sont chiffrées à 16.040 soit plus de la moitié des statistiques nationales du ministère de l'Immigration. L’issue du scrutin ne fait aucun doute il n’est qu’à lire les réponses que certains Mahorais donnent aux journalistes comme celui de Monsieur Moscati patron d’un tabac-presse : « Il faudrait être taré pour dire non. Regardez les émeutes à Madagascar ou la misère des Comores! »
Maintenant si les intérêts des Mahorais sont bien de s’aligner sur la législation républicaine ce n’est peut-être pas l’intérêt des contribuables français, qui paiera les nombreux avantages que leur apportera la départementalisation comme l'instauration de tous les minima sociaux tels le R.S.A. (Revenu de Solidarité Active) et l’A.S.S. (Allocation de Solidarité Spécifique) ? À cela s’ajoutera la possibilité de transformer Mayotte en R.U.P. (Région ultra-périphérique) de l'Union européenne gage de subventions. La charge sera pour les Français de métropole, cette situation ne fera que reproduire celle qui prévalait pendant l’existence de l’Empire colonial français qui n’a jamais rapporté quoi que ce soit à la France n’en déplaisent à ses pourfendeurs. Autrement dit vive la coloniale et ses minima sociaux !

Louis CHAGNON
Vice-président de l’Institut du pays libre