mercredi 21 janvier 2009

QUELQUES NON-DITS ET OUBLIS AUTOUR DU PHÉNOMÈNE OBAMA

À quel Hussein se vouer ?

Grande ironie de l’histoire : si G. W. Bush n’avait pas depuis 2001 construit toute sa politique bien plus sur l’élimination de Saddam Hussein que sur celle de Ben Laden, et commis la faute immense de la guerre en Irak, l’opposition démocrate n’aurait pu autant se développer et sans doute Barack Hussein n’eut-il pas alors émergé dans une conjoncture beaucoup moins porteuse.
D’une certaine manière c’est l’acharnement contre Saddam Hussein qui a fait triompher un Obama aux prénoms étrangement prédestinés. L’avenir dira si sa baraka n’abandonnera pas Obama. Quant aux musulmans, selon qu’ils sont sunnites ou chiites, arabes, perses ou africains, ils continueront à se demander à quel Hussein se vouer.

Amnésie raciale

On s’extasie sur le fait que les Etats-Unis aient élu un métis. Cela n’était pas en effet évident pour ce pays si longtemps dominé par la société WASP (White-Anglo-Saxon-Protestant) et où l’on avait impitoyablement génocidé les Indiens.
En revanche, en Amérique latine catholique où dès le début de leur présence les Espagnols et Portugais épousèrent en grand nombre des indigènes, des métis ont depuis longtemps accédé aux plus hautes fonctions.
Étrangement, c’est à Cuba, pays majoritairement métis que Fidel Castro a maintenu un gouvernement quasi exclusivement blanc. Et n’oublions pas le mépris, très connu, pour les Africains, du tueur sanguinaire Che Guevara.

Et chez nous ?

Il est tout de même stupéfiant d’entendre proférer dans la propagande sarkophage qu’il a fallu attendre l’actuel occupant de l’Élysée pour nommer au gouvernement des personnes issues de la diversité.
C’est oublier qu’au début de la V° République, le deuxième personnage de l’Etat, le président du Sénat était le métis Gaston Monnerville qui d’ailleurs ne se souciait nullement de revendiquer un complexe ou une fierté de couleur de peau ; c’est oublier que le Vice-Président de l’Assemblée Nationale était un grand français d’Algérie, arabo-berbère, le Bachaga Boualam.
Mais il y a vraiment une très grande impudence chez Madame Rama Yade, née sénégalaise à sans cesse prôner aussi pour la France enfin la venue au pouvoir d’un chef de l’Etat noir ou métis. Outre le fait que cela est méprisant pour l’immense majorité du peuple de France qui est depuis ses origines de race blanche, cette introduction d’un critère racial de fait exclusiviste est insupportable.
Nous l’exprimons d’autant plus aisément que nous préférerions sans difficulté à l’Élysée un Français de couleur s’il était compétent, patriote, défenseur de notre souveraineté et de l’identité chrétienne de la France, tout ce que n’est pas Nicolas Sarkozy.
Quant à Madame Yade, et quelques autres, nul doute qu’elles privent immoralement l’Afrique de compétences dont celle-ci a tant besoin. Quel étrange sens de la fraternité raciale si revendicatrice en France et si dédaigneuse de la misère africaine !