vendredi 11 juillet 2008

Satisfaction matinale

Je prends mon café avec la radio mise au plus bas en attendant les informations de 8 heures. J’augmente un peu l’intensité ayant perçu qu’est annoncée une chanson de Carla Bruni que j’entends ainsi pour la première fois.
On m’avait dit que, quoique d’un désespérant conformisme de très riche gauchiste de « dolce vita », elle était néanmoins une véritable artiste. Déception. Dans son genre, si elle en a un, elle n’a ni le niveau de Juliette Greco, ni d’Edith Piaf, ni d’Anne Sylvestre, ni de Barbara. Certes, elle ne casse pas les oreilles et avec la musique d’accompagnement, sa production peut servir de fond sonore pour un de ces rares bars tranquilles et feutrés où sur un whisky l’on peut échanger quelques considérations flegmatiques sans avoir les tympans brisés.
Il n’y a pas d’étincelle de poésie, ni dans la forme, ni dans le fond dans cette chansonnette où elle répète « Je suis amoureuse ».
Cela, on veut bien le croire, on veut l’espérer pour elle et pour Nicolas. Mais lorsqu’on décide de prendre le risque de livrer ainsi à tous le fond de son cœur, il faut que cela soit superbe.
Il est certes bon qu’une tendre épouse puisse fredonner gentiment, dans la pénombre, un peu fuligineusement ce qui peut apaiser en fin de journée son Nicolas de mari si souvent survolté.
Mais de là à mettre cela sur le marché, c’est faire fi des splendeurs de l’expression amoureuse de son héritage culturel et de la poésie pétrarquisante.
Carla Bruni pourtant pourrait servir à l’illustration du patrimoine poétique de son pays d’adoption. Elle pourrait ainsi, par exemple, réciter du Charles d’Orléans. Ou bien alors, qu’elle chante ou murmure en italien. Elle est si belle, la langue italienne ! Car même sans grande trouvaille les mots sont alors chargés de toute une effluve indicible en français.

Aux informations, de bonnes nouvelles d’Avignon.
Au festival, hélas de plus en plus coûteux pour les contribuables, le public ne se précipite pas. Le bon peuple a fini par comprendre que ce n’était plus là que s’exprimait le génie d’un Cocteau, d’un Jean Vilar, d’un Gérard Philippe.
La foule n’est plus constituée que par les laissés pour compte de l’art contemporain où quelques grands privilégiés du nouvel académisme de l’abjection monopolisent de fabuleuses subventions. L’idéologie de l’art contemporain est certes que tout est art et que tout vaut tout.
Mais dans l’ordre du fric, alors là, c’est différent ! Parmi les géniaux créateurs du tout-art égalitaire, il y a donc les riches nababs et la foule des parias loqueteux. C’est dur la vie d’artiste contemporain !

Ce prochain mercredi à 18 heures sur Radio-Courtoisie, émission de la réplique avec Jeanne Smits, Cécile Montmirail, Anne Cognac et Richard Haddad.
Nous y traiterons notamment de la politique si étrangère de Nicolas Sarkozy et de la grande suite de ses échecs.
En seconde partie, avec Maître François Wagner, le combat de l’AGRIF contre les discriminations négatives de la discrimination positive. Et… une petite nouveauté : les livres essentiels de notre culture politique.