vendredi 4 juillet 2008

La finance islamique

Le Salon Beige a rapporté le 3 juillet quelques extraits significatifs de la déclaration de Christine Lagarde, ministre du budget, sur la volonté de notre gouvernement de tout mettre en oeuvre pour permettre en France l’épanouissement de la « finance islamique ».
Pour résumer, il s’agit de faciliter les émissions de sukuks (obligations conformes au système financier islamique établi par la charia') et d’adapter notre environnement juridique aux impératifs de la finance islamique avec « l’installation d’un nouveau cadre pour les instruments de gestions d’actifs compatibles avec la charia ».
On retiendra bien sûr de cela un élément supplémentaire de la dynamique avec laquelle l’islam installe ses règles et ses mœurs en France et en Occident.


Mais ce sur quoi je voudrais aujourd’hui attirer l’attention est l’expression de « finance islamique ». Elle ne recouvre pas du tout en effet un concept analogue à celui de « finance juive » ou de « banque protestante » voire de « fonds catholique », expressions par lesquelles on désignait jadis la plus ou moins grande puissance de réseaux financiers constitués par des individus et des groupes profondément déterminés par leur appartenance religieuse et communautaire.
Mais si les financiers étaient protestants, juifs ou catholiques, la finance n’était pas protestante, juive ou catholique. Elle était tout simplement la finance, avec ses lois et ses règles non spécifiquement dérivées d’une doctrine religieuse.
En revanche il faut comprendre que le concept de finance islamique n’équivaut pas du tout à l’ensemble des financiers, banquiers ou hommes d’affaire musulmans. Très spécifiquement, elle désigne l’activité de l’argent dans la conformité à la charia, la loi islamique qui régit en islam tous les aspects de la vie individuelle et sociale et à laquelle, pour les musulmans, devra se soumettre toute l’humanité.
« La finance islamique », c’est une preuve supplémentaire de la nature totalitaire de l’islam. Lorsque le Christ s’est exclamé « Rendez à Dieu ce qui est à Dieu et à César ce qui est à César », c’était justement à propos de l’impôt et de la monnaie. En doctrine évangélique, l’argent est donc dans le domaine de César, c’est-à-dire de l’Etat, et non directement dans celui de Dieu.
La doctrine du Décalogue commun aux Juifs et aux Chrétiens est celle de la loi naturelle. Elle implique simplement le respect du « tu ne voleras pas », commandement certes hélas si fréquemment transgressé !
L’idéologie musulmane refuse la distinction évangélique. Au train où vont les choses, il faudra bien que Marianne porte le voile !

(Dessin de Vincent RIF)