mardi 1 juillet 2008

Europe : Nicolas Sarkozy nous présente un cocktail d’esbrouffe, de mensonge et d’incohérence

Nicolas Sarkozy entend « changer notre façon de construire l’Europe ». On cherchera cependant en vain dans l’immense imbroglio de ses propos d’abord une affirmation claire de ce qu’est l’Europe : Quels sont ses contours ? Sur quels traits communs d’identité repose-t-elle ? Si comme dans la coupe de foutebale, elle inclue la Turquie et Israël, alors à ce train-là pourquoi pas le Liban tout de même plus culturellement ouvert à l’occident que la Turquie et pourquoi pas la Tunisie où l’empreinte française n’est pas moins constatable qu’en Israël ? L’Europe pourrait ainsi recouvrir à terme le monde turc qui va au-delà de la mer Caspienne et le monde arabe qui ne cesse de s’étendre.
Car la vérité c’est que, progressivement mais sûrement, ce sont les ensembles turcs et arabes, africains et asiatiques, qui submergent les anciennes terres greco-latines, ibères, celtes, germaines et slaves et que l’islam avance alors que recule l’Europe chrétienne et aussi celle des dites « Lumières ».
Certes, on le devine, sous le rideau de fumée des mots, Nicolas Sarkozy a probablement vaguement en tête une conception politico-religieuse optimiste de l’humanité selon laquelle, discrètement, l’influence du temple maçonnique, avec son mélange de raison et d’occultisme, finira par dominer l’Eglise et la Mosquée sans susciter l’hostilité de la Synagogue.
En attendant, il est bien évident que c’est l’Europe selon la commission de Bruxelles qu’il entend vaille que vaille continuer à bâtir, celle qu’il va présider passagèrement mais que dirige réellement l’eurocrate Barroso.
Quoique matraqués de propagande, en proie à tous les artifices de manipulation, les peuples d’Europe conservent encore un sûr instinct de méfiance à l’égard du constructivisme euro-mondialiste. Ils le pressentent bien comme ce qu’il est, c'est-à-dire l’expression d’une volonté idéologique faisant fi de la réalité profonde de la nature humaine et des données de l’histoire.
Nicolas Sarkozy tente bien sûr de séduire d’abord les Français dont il est le gouverneur local en leur promettant quelques mesurettes et les Européens en général en les assurant de ce que l’Europe doit être protectrice.
Or, simultanément, il arrime sur les questions essentielles de politique étrangère et de défense les positions françaises sur celles des Etats-Unis. Comme si ces derniers n’avaient pas, depuis l’éviction du Shah d’Iran jusqu’à l’horreur irakienne, multiplié les pires fautes lourdes d’un enchaînement de tragédies qui hélas n’est pas terminé et peut déboucher sur les pires scénarios. N’attendons donc pas de lui une politique d’indépendance de l’Europe vis-à-vis des USA, ni de restauration de la liberté des peuples au sein d’une Europe libérée de la technocratie. Certes il critique avec raison, comme tout le monde, la mauvaise parité de l’euro et du dollar et on attend donc de vérifier au moins sur ce point son efficacité.
Mais au fond de lui-même n’est-il pas plutôt acquis à l’idée d’une monnaie mondiale qui pourrait être l’eurodollar ?
En attendant, la dette publique française a encore augmenté depuis son élection et l’impôt sur le revenu ne suffit même plus à en assurer la charge. Le malheur c’est que ni l’Europe ni les USA ne viendront à notre secours.
Plus rapidement peut-être qu’on ne peut le penser s’imposera alors l’inéluctabilité du choix entre le chaos révolutionnaire et un nouvel ordre national fondé sur la reconquête du Pays Libre.