jeudi 26 juin 2008

Quand le réel rattrape les Français aveuglés…

Intéressant débat sur France 24 qu’il convient de remercier pour avoir laissé s’exprimer des personnes à l’esprit libre, ce qui est rarissime en dehors de Radio-Courtoisie. Débat au cours duquel se sont fait jour des idées neuves ! La liberté d’expression est tellement bafouée dans les "gros" médias que nous ne boudons pas notre plaisir !
A la suite de l’agression contre un jeune homme juif se pose enfin publiquement la question du multiculturalisme. Le journaliste découvre avec étonnement que nous sommes passés d’un multiculturalisme « de bon aloi » - existe-t-il une expression plus politiquement correcte ? – au « monoculturalisme pluriel ». Qu’en termes galants ces choses-là sont dites ! Il tombe des nues en réalisant que certaines communautés vivant sur notre territoire n’ont aucun désir de vivre ensemble. Or c’est précisément ce désir qui caractérise la nation, qui en est l’essence.
Le modèle français, républicain et centralisateur, ne répond pas davantage que le modèle anglo-saxon au problème posé par le fait religieux. Le gouvernement ne peut plus nier ni même minimiser l’existence et l’importance sociale des religions. Le communautarisme, qui fut pris à partie par les intervenants reconnaissant qu’il est "constitué sur une base ethnique et religieuse", n’est que la conséquence d’une immigration incontrôlée et irresponsable, fruit de l’idéologie dominante.
"Chacun porte une responsabilité", déclare d’emblée Jean-Pierre Chevènement. C’est une technique éprouvée de désinformation : culpabiliser l’ensemble des français qui n’en peuvent mais, afin de minimiser la responsabilité réelle des gouvernements successifs depuis une trentaine d’années.
"La société française veut absolument nier l’existence de ce communautarisme", reprend avec pertinence Christian Makarian, directeur adjoint de L’Express ; il reconnaît sans aucune réticence l’échec patent de l’intégration de « l’islam à la française ». Ivan Rioufol ajoute qu’incontestablement le problème, c’est l’islam.
Mais le politiquement correct revient en force : « Des phénomènes intégristes dans les autres religions sont aussi préoccupants », dit Jean-Pierre Chevènement. Stupéfiant amalgame – autre pilier de la désinformation – qui met en lumière l’abyssale ignorance de son auteur : dans quelle autre religion les « intégristes » sont-ils de dangereux terroristes ?... Il convient de rappeler une fois encore que l’idéologie islamique n’est pas seulement une religion : c’est un totalitarisme avec une composante religieuse. C’est la confusion intrinsèquement perverse du spirituel et du temporel.
Ivan Rioufol, avec courage et bon sens, dénonce le vrai problème : notre incapacité à défendre notre identité. Le point très positif aujourd’hui est le réveil progressif de l’opinion publique qui se scandalise de pratiques jugées révoltantes à juste titre, venant de l’islam et tendant à s’imposer. Les hommes politiques ne font que suivre l’opinion. Il y a donc là une source d’espoir.
« Ce n’est pas l’islam qui pose problème », rétorque Julien Landfried, directeur de l’Observatoire du communautarisme. Nous partageons l’opinion d’Ivan Rioufol qui voit dans ce propos un déni des réalités. « La société française reste une société assimilationniste », qui, selon Landfried, ferait exploser les familles musulmanes grâce au « modèle » français de désintégration familiale. Nous ne le suivrons pas sur ce terrain.
En revanche, il faut admirer sans réserve ses propos lumineux qui prouvent qu’il ne faut jamais désespérer de la nature humaine : « On a des difficultés à avoir un minimum d’estime pour nous-mêmes. La France, et l’élite française, n’a pas d’estime pour elle-même… Comment voulez-vous aimer un pays si vous considérez que tous ses habitants sont des beaufs ?... Il y a un anti-patriotisme et un anti-nationalisme délirants en France ! »
Enfin !... Enfin on ose parler de l’amour de son pays ! Enfin on ose dire que là est l’essentiel d’une vraie politique, à l’opposé du technocratisme désincarné de nos soi-disant élites ! Enfin on ose poser publiquement le procès du multiculturalisme, qui n’aboutit par nature qu’à des impasses.
Enfin, pas à pas, la vérité progresse !

Anne Cognac