Pourquoi la solidarité avec les chrétiens persécutés d’Algérie
et des pays dominés par l’islam ?
Chrétienté-Solidarité s’est volontiers associé à l’appel à manifester près de l’ambassade d’Algérie lancé par Frédéric Pichon et son association Europae Gentes pour protester contre la persécution anti-chrétienne en Algérie et dans bien d’autres pays sous domination islamique.
Cette manifestation qui ne sera pas la dernière, vise d’abord à exiger pour le moins du gouvernement algérien les mêmes libertés religieuses et civiles pour les chrétiens algériens que celles dont les musulmans, notamment d’origine algérienne, disposent en France.
Elle vise aussi à protester contre l’hallucinant article dans Le Monde du 4 juin 2008 d'un prêtre du diocèse de Lyon, Christian Delorme, affirmant d’abord que « ce qui fait fondamentalement l’unité de l’Algérie, c’est son islamité ».
Islamité en effet, éradicatrice d’abord de la présence chrétienne par le déferlement arabe au 8ème siècle avec les génocides trop peu rappelés des populations juives et chrétiennes dont les reliquats résistèrent longtemps dans les montagnes de Kabylie avec une figure légendaire de la résistance à l’islam, l’héroïque jeune fille La Kahina.
Islamité parachevée plus tard par la colonisation turco-barbaresque dont les grandes réalisations étaient celles de la piraterie, des bagnes et des harems et à laquelle mis fin le débarquement français libérateur et colonisateur de 1830.
Le prêtre islamo-collabo Delorme ose évoquer sur ce point les « atteintes à la culture et aux institutions musulmanes qu’ont perpétrées (sic) les coloniaux ». Ceci au mépris de la préférence pour la mosquée que manifesta toujours la politique laïque des radicaux francs-maçons de Jules Ferry et de leurs continuateurs socialistes avec Léon Blum.
La stupéfaction grandit encore lorsqu’on lit sous la plume de Delorme qu’une « minorité chrétienne en Algérie pourrait devenir un jour prétexte à des interventions militaires » !
Comme s’il y avait un seul précédent dans le monde au XXè siècle d’intervention d’une puissance en faveur des minorités chrétiennes ! Comme si en Irak même, où les chrétiens sont en voie de disparition (1.200.000, il y a dix ans, 400.000 aujourd’hui), les Américains qui veulent déporter et regrouper les derniers au Kurdistan s’étaient soucié d’eux !
Et Delorme ose proclamer « l’urgence d’une réflexion sereine (sic) sur la légitimité ou non du prosélytisme chrétien en terre d’islam ». Par prosélytisme, il faut entendre évangélisation. Delorme n’ajoute-t-il pas : « L’Evangile, certes demande aux chrétiens d’annoncer le Christ, mais pas au prix du déchirement d’un peuple, pas au prix de l’engendrement de situations de violence ».
Là, on est dans une ignominie écoeurante. Ce serait donc la conversion de quelques musulmans qui engendrerait la violence ! Oser écrire cela relève vraiment de la fable du loup et de l’agneau.
L’islamophile Delorme peut certes se féliciter « d’avoir fait l’objet de toutes les marques d’attention de la part des autorités algériennes ». Les collabos comme lui ont en effet toujours été très bien accueilli et choyé que ce soit à Berlin, à Moscou ou à La Havane et l’ancien terroriste Bouteflika apprécie, n’en doutons pas, au juste prix de quelques faveurs, son action de propagande pour la paix et l’unité islamiques.
« Annoncer le Christ fut-ce au prix du déchirement d’un peuple » ne fut-il pas pourtant le message du Christ lui-même et la mission de Paul et de Pierre et de tous les apôtres et de tous les missionnaires de l’histoire ? Que l’on ne recevait pas certes avec « toutes les marques d’attention » des potentats non chrétiens !
Espérons pour lui que Christian Delorme n’a pas réalisé l’énormité de ses assertions. Que n’a-t-il énoncé l’observation que le prosélytisme musulman avait jadis déchiré l’unité de chrétienté de l’Algérie et de tant d’autres pays et qu’il déchire aujourd’hui l’unité culturelle européenne avec la présence massive d’imams qui ne s’expriment même pas dans les langues des pays en voie d’islamisation comme la France ou de réislamisation comme l’Espagne ?
Chrétienté-Solidarité exige donc des autorités algériennes le rétablissement de la liberté religieuse en Kabylie et dans toutes les terres d’Algérie. Il attend des organisations musulmanes algériennes en France et notamment de la Mosquée de Paris que préside le docteur Dalil Boubakeur un clair engagement pour demander que soit aussi appliqué en Algérie le droit fondamental de conversion reconnu en France.
Il attend du Cardinal Barbarin, primat des Gaules, l’assurance de ce que le manifeste de Christian Delorme est bien perçu sinon comme la trahison objective de la solidarité chrétienne œcuménique qu’il constitue réellement, du moins comme la divagation personnelle d’un homme charmé, pour ne pas dire plus par les « marques d’attention des autorités algériennes »