jeudi 10 avril 2008

LE CATHOLICISME EN CHINE TOUJOURS PERSECUTE

Le Salon Beige nous apprend ce jour que le gouvernement communiste chinois vient d’interdire un pèlerinage catholique que souhaitait organiser pour le mois de Marie le diocèse d’Hong-Kong vers Notre-Dame de Sheshan à Shanghaï.
S’il en était besoin, c’est une preuve supplémentaire de ce que ce n’est pas seulement le Tibet qui souffre de la poursuite du génocide mais aussi ce qui reste des catholiques chinois rescapés des grands massacres et des camps de la mort. Cette nouvelle n’étonne donc pas. Elle illustre le courage des catholiques chinois dans leur persistance à témoigner de la foi au Christ.
Il faut rappeler ici qu’il existe en Chine deux communautés de catholiques.
La première est celle de l’Eglise « nationale » officielle sous la férule du parti et de l’Etat et séparée de Rome. La seconde, catholique romaine, est celle qui refuse cette séparation. Elle est clandestine, ses prêtres et évêques sont en prison ou se cachent et célèbrent des messes auxquelles assistent des fidèles héroïques menacés eux aussi de leur enfermement dans l’enfer du Laogaï.
Mais il faut savoir aussi que l’immense majorité des fidèles de l’Eglise officielle, et même de ses prêtres (dont les sacrements sont valides), aspirent à l’unité avec Rome, préférant suivre un culte catholique même s’il est entaché de la soumission à l’Etat plutôt que d’être privés de toute vie religieuse.
Car il n’est pas facile, bien sûr, de trouver et de rejoindre les réseaux de l’Eglise clandestine.
Cela dit, si les défenseurs des « droits de l’homme » s’intéressent semble-t-il moins aux catholiques qu’aux Tibétains, cela n’excuse vraiment pas du tout l’inertie des catholiques français !