jeudi 27 mars 2008

Au Tibet, le temps de "l'éducation patriotique"

S’il fallait une preuve de ce que la Chine demeure sous la dictature totalitaire du communisme maoïste elle est explicitement donnée par le vocabulaire des camarades dirigeants.
Ils utilisent comme aux pires temps des campagnes d’exterminations maoïstes le terme de « clique » pour désigner leurs ennemis.
Et voilà qu’ils décident d’une nouvelle campagne « d’éducation patriotique » des Tibétains. On se souvient notamment de la campagne « contre les contre-révolutionnaires cachés » déclenchée en 1955, de celle des « cent fleurs » en 1957, suivie de celle du « Grand bond en avant » et enfin de la Révolution culturelle de 1965 à 1975, tant admirée alors par Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Bernard Henri Lévy, Serge July et autres Geismar soixantuitards dont on attend en vain les repentances comme celle que sait manifester pour son honneur André Glucksmann. Toutes ces « campagnes » firent 80 millions de victimes. On peut hélas craindre que la campagne « d’éducation patriotique » se fasse comme par le passé dans l’enfer des interrogatoires, des menottes, des chaînes aux pieds, des salles de torture, des geôles et des camps de la mort.
Les Jeux Olympiques à Pékin ne changeront rien à cela. Coupés de la Chine et des chinois par la langue, la censure médiatique, les contraintes policières, les touristes du stade ne se préoccuperont ni des patriotes tibétains, ni des chrétiens chinois au dernier stade de l’agonie.